La Chandeleur …..

La Chandeleur commémore le 2 février la Présentation de Jésus au Temple, à Jérusalem, 40 jours après sa naissance. Ce faisant, ses parents se conformaient à une coutume hébraïque qui voulait que les premiers-nés fussent consacrés au Seigneur.

La Chandeleur était autrefois appelée  » Purification de la Vierge Marie  » car elle rappelait le rituel des relevailles consécutives à tout accouchement.

L’évangéliste Luc raconte qu’à cette occasion, un vieil homme, Syméon, et une prophétesse, Anne, reconnurent dans l’enfant l’  » Oint du Seigneur ‘‘ (le Christ) :
 » Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple  » (Luc, 2, 22-40). Le chant de grâces de Syméon est repris tous les soirs par les ecclésiastiques du monde entier.

La fête de la Chandeleur, ou  » fête des chandelles  », débutait à Rome, au VIIe siècle, par une procession du Forum à la basilique Sainte-Marie Majeure. Les fidèles se mettaient en route avant l’aurore, en portant des chandelles, d’où le nom de la fête. Ils allaient de cette manière symbolique à la rencontre de Dieu.

Les crêpes de la ChandeleurD’aucuns pensent que cette fête chrétienne aurait pris la place des  »Lupercales » romaines vers le Ve siècle. Les fêtes en l’honneur de  »Lupercus’‘, ou  »Pan ‘‘, dieu de la fécondité, donnaient lieu à une procession aux flambeaux aux alentours du 15 février.

  Selon une autre interprétation, la Chandeleur se serait substituée à une fête en l’honneur de Proserpine, alias Perséphone, déesse des moissons et de la fécondité. Cette fête se célébrait à la lumière des torches et autour d’une galette de céréales. Aujourd’hui encore, le 2 février, il est de tradition de faire des crêpes.

En Amérique du nord, une légende peut-être importée par des immigrants allemands fait du 2 février le  »jour de la Marmotte ‘‘ (Ground Hog Day). À midi, ce jour-là, la marmotte sort de son terrier et inspecte les environs. Si elle aperçoit son ombre parce que le ciel est lumineux et clair, elle retourne vite se mettre à l’abri pour six à sept semaines, autrement dit jusqu’au printemps. Si elle ne voit pas son ombre parce que le ciel est trop couvert, c’est le signe d’une arrivée précoce du printemps.

L’origine de ces superstitions……


….. »enfin  » expliquée !?

Superstitions…

L’origine de ces superstitions  »enfin » expliquée !?

Notre quotidien est rempli de superstitions : croiser les doigts ne pas passer sous une échelle, toucher du bois. Mais d’où viennent ces superstitions ? Pourquoi se sont-elles répandues et continuent-elles d’être populaires ?

Toucher du bois :

C’est invoquer les dieux cachés dans les arbres. Les Gaulois, qui considéraient qu’il ne fallait jamais parler à l’avance d’une bonne chose ou d’une victoire personnelle, vouaient un culte au chêne. Pour se libérer des conséquences néfastes d’une fanfaronnade, ils touchaient le tronc afin de contacter la divinité du ciel et solliciter son pardon. Au Moyen Age, ce geste est un signe d’humilité, le Christ ayant été sacrifié sur une croix en bois.

Une main touchant un arbre

Certains Français utilisent l’expression  » je touche du bois  » sans connaître son origine. Cette superstition remonte à l’époque où la nature figurait parmi les manifestations du pouvoir divin. En effet, les Celtes croient que les arbres sont une source de force. La croyance grecque affirme que le chêne est associé à Zeus. Toucher du bois en prononçant la phrase permet ainsi de se mettre sous la production des Dieux.

Le pain présenté à l’envers attire le diable

1) Corps du Christ selon la tradition chrétienne, le pain doit être traité avec égard. Le poser à l’envers entraîne une foultitude de malheurs : de la mort d’un membre de la famille à un naufrage en mer  Celui qui s’y risque sera enterré face contre terre. Et si c’est une femme qui le met sur le dos, on dit qu’elle gagne sa vie dans cette position.

2) Cette superstition est étonnante: Poser le pain à l’envers porterait malheur et attirerait le diable. L’histoire de cette croyance remonte au Moyen Âge. À l’époque, les boulangers servaient le pain à l’envers aux bourreaux. Ces derniers n’étaient pas appréciés à cause de leur profession. Les jours d’exécution, les boulangers leur réservaient une miche de pain en la plaçant à l’envers. Les habitants n’y touchaient jamais pour ne pas avoir d’ennuis.

Le fer à cheval

Son origine comme porte-bonheur est obscure. Les Romains utilisaient le fer pour repousser les démons et considéraient le croissant de lune comme un symbole de chance et de fertilité. Deux raisons pour en faire une puissante amulette ! Pour les premiers chrétiens, il fut assimilé au  » C  » de  » Christ  ».(?)

Le sel

D’après une légende, le diable déteste le sel depuis que des garnements ont brûlé sa queue avec ( lol ). L’action de ce condiment sur lui est comparable à celle du feu sur les hommes. Pour les démonologues, c’est un antidote puissant contre les créatures infernales, les sorcières et les fantômes : en jeter par-dessus son épaule permet de les éloigner.

La patte de lapin

A l’origine, c’est le lièvre qui est une créature magique! Les Celtes sont convaincus qu’il naît les yeux ouverts et vit sous terre, ce qui en fait un connaisseur de l’enfer et des créatures infernales. Au Moyen Age, la patte de lapin devient une amulette très réputée, peu de personnes sachant faire la différence avec celle d’un lièvre.

Briser un miroir

Fabriqués à Venise au XVe siècle, les premiers miroirs plats étaient très coûteux. Pour éviter les accidents, les maîtresses de maison répétaient inlassablement aux domestiques qui prenaient soin de ces objets de luxe (et aux enfants turbulents de la maison) que briser un miroir les plongerait dans le malheur pendant sept ans.

Passer sous une échelle

Dans la France et l’Angleterre du XIXe siècle, les condamnés à la pendaison devaient passer sous l’échelle adossée au gibet, tandis que les bourreaux la contournaient. D’où l’idée qu’on finira pendu si on fait la même chose, ou tout au moins que ça porte malheur. Pour les Américains, cela supprimerait toute chance de se marier dans l’année.

Une échelle près du mur

Passer sous une échelle pourrait être une source de danger de mort. Pour éclaircir cette superstition, il faut se référer à la Bible. En effet, l’échelle serait un symbole de trahison. Cette croyance est basée sur le fait qu’une échelle a été utilisée lors de la crucifixion de Jésus.

Lorsqu’une échelle est posée contre un mur, le tout forme un triangle, un symbole divin qui représente la Sainte-Trinité ( ?). Passer sous cette échelle est donc un acte de profanation attirant le courroux de Dieu.

Croiser les doigts

Symbole chrétien, la croix remonte à des temps plus anciens: elle était appliquée sur le front des pharaons pour leur conférer une vision de l’éternité et de la divinité. Croiser les doigts est une autre manière de se donner de la chance. Mais attention ! L’index sous le majeur, du haut vers le bas et de la gauche vers la droite. On peut croiser les jambes en même temps pour plus de succès( mdrrr!!!).

Le chat noir

Croiser un chat noir, un signe de malheurs

Cette superstition est une croyance répandue au temps des Égyptiens. Les chats noirs sont des animaux associés au diable.

Il est détesté à peu près partout. Dans le monde arabe, en Asie, en Europe (singulièrement en France ), les récits qui l’associent au diable, aux démons et aux sorciers sont légion. Symbole de fécondité, de sensualité et de ténèbres, il n’avait rien pour plaire aux morales austères des grandes religions. De ce fait, le fait d’avoir un chat noir était une preuve d’accusation de sorcellerie. À l’époque, les sorcières étaient brûlées.

Le trèfle à quatre feuilles

Les druides considèrent le trèfle comme une herbe magique, notamment parce qu’elle annonce l’orage en redressant ses feuilles. Ils sont d’autant plus fascinés par la variété à quatre feuilles

trèfle à 4 feuilles

qu’elle est d’une extrême rareté. Les chrétiens diront qu’un trèfle a servi d’oreiller à l’enfant Jésus, achevant d’asseoir sa réputation du porte-bonheur par excellence.

Le riz

En Inde, où il fait l’objet d’un véritable culte tant il est fondamental dans l’alimentation, on le jette sur les mariés pour retenir l’âme du jeune époux que tentent d’attirer les démons. L’âme est en effet comparée à un oiseau qu’il faut rassasier pour qu’il ne s’éloigne pas.

Le parapluie

Au XVIIIe siècle, les premiers parapluies à armature métallique se répandent en Angleterre… et sont très difficiles à ouvrir! Dépliés brusquement à l’intérieur d’une maison, ils peuvent briser un objet fragile, voire blesser gravement quelqu’un. Pour éviter l’accident, le plus simple est de prétendre que ça porte malheur. Lol

 Ouvrir un parapluie à l’intérieur d’une maison

Une femme assise , tenant un parapluie

De nombreuses personnes, des superstitieux, croient qu’ouvrir un parapluie à l’intérieur d’une maison attire les malheurs. L’origine de cette superstition est assez drôle. Le toit consiste à protéger les habitants dans une maison et le parapluie serait une deuxième protection jugée inutile. En effet, le résultat de ces deux faits s’annule. Par conséquent, les habitants se retrouveraient sans protection et malchanceux.

Autre origine plus crédible, auparavant, les baleines des parapluies étaient faites de lamelles de fer effilées. Ouvrir un parapluie à l’intérieur d’une maison pouvait ainsi blesser quelqu’un se trouvant aux alentours.

Le nombre 13

Jésus et ses apôtres étaient treize à table lors de la Cène, le dernier repas du Christ, et Judas l’a trahi juste après. Preuve pour les chrétiens que ce nombre porte malheur.

 Vendredi13: le jour qui porte malheur

En France et dans de nombreux pays francophones, tout le monde considère le vendredi 13 comme une date particulière. Cette superstition est due au fait que divers événements tragiques ont eu lieu un vendredi 13,

…..ce qui en fait une date maudite pour le plus grand nombre. Cette croyance provoque chez certains la » paraskevidékatriaphobie  » ou la phobie du vendredi13.

Il faut savoir que des templiers se sont fait brûler vif un vendredi13 par un certain Philippe le Bel. Tupak Shakur a également été tué à la même date. Un autre exemple, au Bangladesh, plus de 300 000 personnes sont mortes le vendredi 13 de l’an 1970 à cause d’une terrible tempête. Le naufrage du paquebot Costa Concordia a eu lieu un vendredi13 Le vendredi13novembre 2015, des attentats ont touché Paris, etc.

Le fameux 666 de Satan

Son origine est biblique et cette superstition est associée au diable

Diable ?

. D’après certains versets de l’Apocalypse, le triple six représenterait le  » nombre de la bête  ». Ce livre dit: » Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’hommes, et son nombre est six cent soixante-six.  »(?)

Il ne faut pas chanter à table (?!)

Des gens âgés chantant autour d’une table

Cette superstition néerlandaise est connue dans le monde entier. Aux Pays-Bas, siffler à table est une sorte d’invitation dédiée au diable. Il faut également éviter de donner du sel à quelqu’un sur la même table. Dans le cas contraire, vous lui porterez malheur.

etc……..

Comme dans les autres pays développés, les superstitieux sont nombreux aux Pays-Bas. Dans la majorité des pays de l’Europe, les horoscopes, etc. sont devenus une culture et influent sur la vie et les pratiques quotidiennes. Le développement d’un pays n’a pas d’impact sur les croyances de superstitions.

Les résultats d’une étude sont par exemple impressionnants en France. Un sondage du TNS indique que 41% des Français sont superstitieux.

Certaines pratiques et comportements superstitieux comme trouver un trèfle à quatre feuilles sont par exemple considérés comme porte-bonheur. Les résultats de nombreux sondages confirment que les superstitions perdurent et se maintiennent à travers des croyances, des cultures et des conduites stéréotypées.

C’était il y a environ 117 ans….

8-13 octobre 1906 ( ce billet aurait été mieux sur mon autre blog …)

La Charte d’Amiens fonde le syndicalisme révolutionnaire…..

Le 8 octobre 1906 s’ouvre à Amiens le congrès de la Confédération Générale du Travail (CGT), qui groupe 2400 syndicats français et deux cent mille adhérents. Cinq jours plus tard en sort une motion qui va entrer dans l’ Histoire syndicale sous le nom de  »Charte d’Amiens  » .

Ce texte très court (2000 signes) définit encore aujourd’hui en théorie les objectifs du syndicalisme français, en radicale opposition avec les syndicalismes allemand et britannique.?

Grève des mineurs dans le Nord-Pas-de-Calais après la catastrophe de Courrières (1906)
Grève des mineurs dans le Pas-de-Calais ( 1906)

Révolutionnaire ou réformiste ?

La CGT est née à Limoges en 1895, à peine plus de dix ans après la légalisation des syndicats ouvriers. Au départ simple association de quelques fédérations nationales de syndicats, elle se structure et se renforce au congrès de Montpellier, en 1902.

Victor Griffuelhes (Nérac - Lot-et-Garonne, 14 mars 1874 ; Saclas - Seine-et-Oise, 30 juin 1922)Victor Griffuelhes

Ses effectifs bondissent à plus de cent mille membres sous l’impulsion de son secrétaire général Victor Griffuelhes, un ancien militant anarchiste.

Il organise le 1er mai 1906 la première grève générale pour la journée de huit heures . Ce coup d’éclat met le monde syndical en ébullition, d’autant qu’il survient juste après la catastrophe de Courrières (l’une des plus grandes catastrophes minières de tous les temps avec officiellement 1 099 victimes. D’aucuns estiment plus vraisemblable le chiffre de 1 200 mineurs restés ensevelis dans les galeries sur un total de 1 800 qui étaient descendus ce matin-là.) et la répression des mineurs par l’armée.

L’année précédente, la sphère politique a vu naître le premier parti constitué comme tel : la » Section française de l’Internationale ouvrière ( SFIO) .Ce parti est dirigé par Jules Guesde 

Jules Guesde ?

et se réclame du marxisme.

Partageant  »peu ou prou » les mêmes convictions, syndicalistes et militants politiques s’interrogent sur la meilleure façon de les promouvoir.

Jules Guesde s’est violemment opposé à Alexandre Millerand  ……..

Alexandre Millerand

…….en 1899 quand ce  » socialiste indépendant  » a choisi de participer au gouvernement  » bourgeois » de Pierre Waldeck-Rousseau

Pierre Waldeck-Rousseau

Il souhaite faire de son parti, avec le concours de la CGT, le fer de lance de la révolution à venir. Mais au sein de la confédération syndicale, les  » guesdistes  » sont nettement minoritaires.

Ils doivent compter avec les réformistes qui veulent se cantonner dans des revendications purement syndicales pour l’amélioration des conditions de travail et des rémunérations.

Quant à la mouvance anarchiste regroupée autour de Victor Griffuelhes

Victor Griffuelhes ?

, elle prône une action révolutionnaire, à l’écart des partis politiques, avec rien moins que l’objectif de renverser la société capitaliste et de confier l’outil de production aux syndicats !!

Le débat va être tranché au congrès d’Amiens au profit des derniers !

  ( La Charte d’Amiens reste une référence théorique du syndicalisme en France  , en particulier du syndicalisme révolutionnaire ,du syndicalisme de lutte. Reconnaissant la lutte des classes , la charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes des travailleurs, et la lutte pour une transformation d’ensemble de la société  » par l’expropriation capitaliste  », en toute indépendance des partis politiques et de l’État, le syndicalisme se suffisant à lui-même. Par ailleurs, elle  » préconise comme moyen d’action la grève générale et considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale  ») !!!!!!!

Manif. des mineurs..

Voilà ,Aout est là…..

…….et avec le mois d’aout ,les vacances arrivent ! Et avec elles , ici dans mon petit village de campagne avec les vacances arrivent les citadins ( parisiens surtout et quelques autres).. » Chouette  » se disent les commerçants et hôteliers du village , » le commerce va prendre un  » coup de fouet  »….Mais….non ,à de rares exceptions,les vacanciers n’achêtent/ louent presque rien : Presque tous viennent avec leur caravane …….

vacancier avec caravane arrivant dans le village …

…….donc pas d’hôtel ,sans compter que la plupart amènent de quoi manger et boire ,seuls quelques un iront au super-marché situé à l’écart du village

super-marché

=>pas de petits commerce !

petite épicerie

Les enfants arrivés ici en vacances s’interressent plus que les adultes à la vie ,l’ambiance du hameau ,certains y retrouvent même leurs amis qu’ils se  » sont fait » l’année précèdente et jouent avec eux ,mettent un peu plus de vie dans le village …..

Enfants jouant dans la campagne.
çà date ! Mais…j’adorais

Cré vin dieu!
Voilà l’été, les vacanciers vont arriver
Voilà l’été, les vacanciers vont arriver
Y s’en viennent on sait pas d’où
Y s’en vont par un autre bout
Voilà l’été, c’est l’invasion des vacanciers.

Lucien (c’est mon fils!)
Écris donc « œufs frais » sur la porte
En deux mots imbécile!

C’est les vacances, c’est la transhumance
Les vacanciers, c’est comme les fourmis
Ça se répand partout dans le pays
Plus ça va et plus ça s’enhardit
L’an dernier, j’en avais ben trouvé un dans mon lit, oui!

Le vacancier du mois d’août, c’est vraiment une race à part
C’est comme des hiboux avec leurs lunettes noires
Y se promènent quasiment nus
On voit plus de poil que de tissu
Moi je rigole quand y s’assoient dans mes gratte-culs.

Viens donc voir Germaine (c’est ma femme!)
Regarde-moi celui-là
Oh ben, c’est y un homme ou une femme?
Oh, ben, c’est une femme!
Elle a pas de braguette.

C’est les vacances, c’est la transhumance
Les vacanciers, c’est comme les sauterelles
Quand ça tombe, c’est pire que la grêle
D’un seul coup, on en voit partout
Y a vraiment que la pluie qu’arrive à en venir à bout, ouh!

Le vacancier quand y roule, faut se jeter dans le bas côté
Va falloir laisser les poules au poulailler
C’est bien pis quand y s’arrête
Y pense plus qu’à son gésier
Faut que je mette du barbelé à mes poiriers, yé!

Attention Sophie (c’est ma cadette!)
Je veux bien que t’ailles au bal
Mais avec ton frère
Pas faire comme ta mère, euh!

C’est les vacances, c’est la transhumance
Les vacanciers, y sont comme la pluie
Quand elle vient, on lui dit merci
Mais on se sent mieux quand elle est partie
Pourtant ça me plairait d’en trouver pour la Marie, oui!

C’est mon aînée! Et je sais pas quoi que je vais en faire.

Cré vin dieu!
Voilà l’été, les vacanciers vont arriver
Voilà l’été, les vacanciers vont arriver
Y a qu’une chose que je comprends pas
C’est pourquoi qu’y viennent ici
Moi, quand je veux des belles vacances
Je monte à Paris!

Avec la Jeannette, la Jeannette c’est…!! ( sa maitresse ? )

Il y a environ 37 ans :

….Tchernobyl : catastrophe industrielle et mensonges d’État

Le 26 avril 1986, à 1h23, deux énormes explosions secouent la centrale nucléaire de Tchernobyl, à 120 kilomètres au nord de Kiev, en Ukraine, et à 16 kilomètres de la Biélorussie (URSS). Elles provoquent le plus grave accident de l’histoire du nucléaire civil. Le sacrifice de milliers de  » liquidateurs  » (Ce nom désigne toutes les personnes, tant civiles que militaires, intervenant après un accident nucléaire majeur malgré les très hauts niveaux de radiations qu’ils peuvent subir ).  va en limiter les conséquences…Ce qui n’empêcha pas que toute l’Europe soit affectée…

Toute sauf la France dont les dirigeants se veulent rassurants au-delà de toute décence. À la catastrophe industrielle et humaine s’ajoute un mensonge d’État pouvant disqualifier la politique et ceux qui la conduisent.

Apocalypse sans visage

La catastrophe de Tchernobyl est la conséquence de plusieurs erreurs humaines lors d’une expérience d’amélioration de la sécurité.

Le réacteur de Tchernobyl après l'explosion du 26 avril 1986L’explosion du cœur du réacteur numéro 4 répand dans l’atmosphère l’équivalent d’une centaine de bombes atomiques d’Hiroshima.

Les techniciens de la centrale et les équipes de pompiers qui interviennent sur le site se voient condamnés à brève échéance.

Le lendemain, les 45 000 habitants de la ville de Pripiat, située à trois kilomètres, sont évacués à la hâte. Ils ne reviendront jamais chez eux. En 1986, 116 000 personnes au total seront contraintes de quitter la zone, puis 230 000 au cours des années suivantes.

Le Kremlin, lui, tait cette catastrophe. L’URSS de Mikhaïl Gorbatchev

Mikhaïl Gorbatchev ( en 1986 ? )

, qui se veut à l’heure de la glasnost (transparence), se mure dans les  »bonnes vieilles méthodes staliniennes » de rétention de l’information et la culture du secret.

Le 28 avril, ce sont des experts suédois qui donnent l’alerte car le nuage radioactif, poussé par les vents, se déplace vers l’Europe jusqu’en France, des Pays-Bas à la Turquie.

Aussitôt , les pays concernés réagissent immédiatement. Ceux qui sont dotés de centrales nucléaires renforcent le degré de sécurité de leurs installations. Différentes mesures, concernant notamment l’alimentation, sont prises le 2 mai dans de nombreux pays… Bref, c’est la mobilisation dans tous les pays. Sauf un : la France.!!!

En France, un mensonge d’État

La France débute, sur le plan politique , sa première cohabitation depuis un mois. À la suite de la défaite de la gauche aux élections législatives de mars 1986, François Mitterrand

François Mitterrand

…..a nommé Jacques Chirac

Jacques Chirac (1986)

…à Matignon. Du coup, les deux hommes vont se retrouver sur la même ligne pour minimiser les conséquences de l’explosion de Tchernobyl.

Mitterrand ne tient pas à ce qu’une trop grande publicité donnée à cette affaire porte atteinte au programme nucléaire français et apporte de l’eau au moulin des écologistes ? ; comme il ne veut pas mettre en difficulté Mikhaïl Gorbatchev dont il soutient la politique , la  »perestroïka » (la restructuration de l’Union soviétique) ,le Président français fait preuve de  » discrétion  ».

Quant à Jacques Chirac et son gouvernement, ils ne souhaitent pas affoler la population et se mettre à dos le lobby nucléaire. Une politique de désinformation se met alors en place qui relève du mensonge d’État.

Le 28 avril 1986, alors que le nuage se déplace vers l’Europe, le professeur Pellerin

professeur Pellerin

, directeur du service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) dépendant du ministère de la Santé, qui est chargé de collecter l’information sur la radioactivité et d’en détecter le taux tient un discours rassurant à la télévision :  » Ca ne menace personne actuellement sauf dans le voisinage immédiat de l’usine et encore c’est surtout dans l’usine que les Russes ont admis qu’il y avait des personnes lésées.  »

Deux jours plus tard, le mensonge d’État s’enclenche véritablement à travers les informations fournies par la météo nationale et répercutées par la présentatrice d’Antenne 2 :  » En France, l’anticyclone des Açores restera suffisamment puissant pour offrir une véritable barrière de protection ; il bloque en effet toutes les perturbations venant de l’Est. ‘C’est la » fameuse théorie du nuage de Tchernobyl  »s’arrêtant à la frontière française ! qui prend corps.

Dans une note manuscrite du 16 mai à entête du ministère de l’Intérieur dirigé par Charles Pasqua

Charles Pasqua

, saisie par la Justice en 2002, on peut lire :  » Nous avons des chiffres qui ne peuvent être diffusés. Lait de brebis très élevé jusqu’à 10 000 becquerels. Accord entre  »SCPRI » (Service central de protection contre les rayonnements ionisants) et  »IPSN » (  »Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire  ») pour ne pas sortir de chiffres.  »

Le nuage contaminé de Tchernobyl (3 mai 1986), doc : IRSN

 » Nous n’avions aucune protection  »

Pendant ce temps à Tchernobyl, on s’active pour tenter de maîtriser une situation incontrôlable. Ceux qu’on appellera les  » liquidateurs  » (militaires, pompiers, policiers, employés de la centrale) sont réquisitionnés pour la décontamination, le nettoyage et la construction d’un sarcophage autour du réacteur accidenté. Mal équipés, sans véritable protection, ils ne peuvent rester que 2 ou 3 minutes au risque d’être irradiés à mort . Nombreux sont ceux qui périront ou tomberont malades de leur exposition aux radiations : leucémie, cancers de la thyroïde, de la moelle osseuse.

Le 14 mai (environ 20 jours après la catastrophe), Mikhaïl Gorbatchev parle enfin à la télévision. Pendant 45 minutes il évoque la catastrophe nucléaire. Il avoue que, dans les premiers jours, le pouvoir soviétique n’a pas pris l’exacte mesure de la catastrophe :  » Ni les politiques ni même les scientifiques n’étaient préparés à saisir la portée de cet événement.  » Pendant ce temps, les évacuations de la zone contaminée continuent.

Tchernobyl devient un sujet majeur de la diplomatie européenne. Le 21 mai, François Mitterrand reçoit à l’Élysée le ministre des Affaires étrangères allemand, Hans-Dietrich Genscher

Hans-Dietrich Genscher ?

. Le verbatim ( = Compte rendu écrit fournissant le mot à mot d’une déclaration, d’un débat oral.) de la rencontre, est édifiant d’une diplomatie qui survole avec cynisme les drames humains. Le 8 juillet 1986, à Moscou, Gorbatchev reçoit Mitterrand. Le dialogue est là aussi édifiant (…).

De nos jours, cinq millions d’Ukraniens, de Biélorusses et de Russes habitent dans des territoires irradiés à divers degrés. Malgré le danger, certains  » déplacés  » sont revenus vivre dans des conditions misérables dans la région de Tchernobyl où ils étaient installés auparavant. De manière étonnante la région s’est muée en une réserve d’animaux sauvages (bisons, loups, sangliers, faucons). Tchernobyl et ses alentours, quasiment déserts, sont devenus aussi un endroit touristique sinistre où l’on vient se faire prendre en photo. Une sorte de tourisme nucléaire macabre pour un lieu de désolation entré dans l’Histoire des catastrophes industrielles mondiales.

Tchernobyl avant la catastrophe ?

Le revêtement avait été conçu pour être robuste et durable. Il repose sur 400000 mètres cubes de béton et environ 7300 tonnes d’acier. Cependant, en raison de l’urgence de la situation et des niveaux de radioactivité élevés, la construction a été légèrement précipitée. Pendant que les travailleurs se démenaient pour contenir les dégâts sans se blesser, ils n’ont pas réussi à sceller correctement les joints de la structure.

Ils n’ont également pas eu le temps de fermer les trous des plafonds, ce qui a permis à l’eau d’entrer et à la corrosion de s’installer. Aujourd’hui, le démantèlement complet du sarcophage est devenu indispensable, avant qu’il ne s’écroule.

La société ukrainienne qui gère la centrale nucléaire de Tchernobyl, SSE Tchernobyl NPP, a déclarédans un communiqué   que les évaluations d’experts ont révélé que le sarcophage avait une probabilité  » très élevée  » de s’effondrer. Seule la gravité a gardé la structure sur ses blocs de soutien, précise la compagnie.

Ainsi, le 29 juillet, elle a signé un contrat de 78 millions de dollars US avec une entreprise de construction. Le but : Démanteler entièrement le sarcophage d’ici 2023.( ?)

structure protection tchernobyl sarcophage beton
Schéma montrant le sarcophage en béton et la structure de protection métallique externe, appelée  » arche de Tchernobyl  ». Au fond, les résidus hautement radioactifs du réacteur 4.

Aidés de grues robotisées, les ouvriers devront renforcer le sarcophage pendant le démontage. Les pièces seront ensuite nettoyées et expédiées pour être recyclées ou éliminées.

KLIK

L’impôt en France

Inutile de commenter ,je suis habitué !

S’interrogeant en 1895 dans La Revue hebdomadaire sur l’impôt en France, l’essayiste et journaliste Maurice Talmeyr

Maurice Talmeyr ?

, membre de la Société des gens de lettres et prêtant sa plume à de nombreux quotidiens et revues du temps après avoir débuté comme rédacteur au Peuple, s’insurge contre la  » vie surveillée, timbrée, visée, poinçonnée, sur toutes ses faces, dans tous ses coins  », décorée du nom de Liberté. Si malgré les entraves, le contribuable parvient à s’enrichir,  » il ne dispose pas de son argent, n’a pas le droit de le laisser à qui bon lui semble, et ses enfants eux-mêmes ne peuvent pas le recueillir sans en abandonner quelque chose au fisc  »…

Quelqu’un a-t-il pensé à regarder par le menu la vie que lui font nos impôts, sous notre régime de liberté ? s’interroge Maurice Talmeyr. Prenons le Français le moins imposé, celui de la campagne, et voyons son existence. Avant même d’avoir payé sa maison et de pouvoir s’y dire chez lui, il a déjà payé des droits de mutation, c’est-à-dire qu’il ne paye pas seulement ce qu’il achète, mais le droit de le payer, et le prix du prix, outre le prix lui-même. Le bon Français, cependant, paye sans murmurer, subit docilement ce péage à sa propre porte, et se trouve ensuite soumis, une fois dans son domaine, et rien que pour y rester, à trois taxes différentes.

Il paye pour le  » foncier  », pour les  » portes et fenêtres  »et pour le  » mobilier  ». En dehors même de la vie proprement dite, et avant que je commence à vivre, quatre défenses me sont faites, sous peine des plus dures sanctions. Défense de m’acheter une maison sans payer pour la payer, défense d’en posséder les quatre murs sans payer pour les quatre murs, défense d’y avoir une porte ou une fenêtre sans payer pour la porte et pour la fenêtre ( institué sous la Révolution par le Directoire (le 24 novembre 1798), l’impôt sur les portes et fenêtres sera supprimé en 1926 ), défense d’y avoir une chaise ou une commode sans payer pour la chaise et la commode.

Je paye une première fois mon logis parce que j’en débourse les deniers, une seconde fois parce que je l’ai, une troisième fois pour y voir clair, une quatrième fois pour ne pas y rentrer par la cheminée, une cinquième fois pour ne pas y coucher par terre, et même encore une sixième fois, en vertu de la  » cote personnelle  », qui me rançonne parce que je suis moi, et qu’en étant moi je ne suis pas un autre ! Ai-je donc au moins la permission de coucher dehors ? Je ne l’ai pas, et on me condamne comme vagabond si je n’ai pas de logis du tout ! Voilà comment les lois, dans un  » pays libre  », commencent à vous garantir la liberté.

Car ses premières impositions ne sont qu’un prélude, et le contribuable français n’a rien souffert encore en les subissant. Une fois chez lui, il doit s’alimenter, se vêtir, aller et venir, se défendre, plaider, élever ses enfants, les établir, succéder soi-même à ses parents, semer, récolter, commercer, travailler, même aussi se délasser et prendre des récréations, en un mot vivre. Or, nous allons le voir continuer à payer, outre la valeur des choses de la vie, le payement même de ces choses, et de presque toutes. Il ne peut avoir ni un cheval, ni une voiture, ni un chien sans que l’État le sache et l’impose pour son cheval, sa voiture et son chien. Il n’a pas la liberté d’aller en cabriolet, et d’être suivi d’un caniche, sous le règne de la Liberté.

Et si ses allumettes lui viennent de Genève ou de Bruxelles ? Il commet un délit ! Il n’a pas le droit, sous la République, d’allumer son feu comme il l’entend. Il est taxé pour se chauffer, et pour boire, et pour fumer, et pour jouer aux cartes, et pour son verre de vin, et pour sa tasse de café, et pour son cigare, et pour sa partie de bésigue. Interdiction de tenir boutique, de louer chez lui en meublé, de distiller, de transporter un panier de cognac de sa cave dans son cellier, si la cave et le cellier ne sont pas du même côté du chemin !

Et il n’est ainsi libre de rien, en rien, pour rien, ni de faire le commerce qu’il veut, même le plus modeste et le plus inoffensif, ni de s’habiller à sa guise avec le tissu qui lui plaît, ni de chasser à sa fantaisie sur ses propres terres, de tuer son propre gibier, de pêcher son propre poisson.

Et si, malgré toutes ces entraves, il arrive à être riche ? Il ne dispose pas de son argent, n’a pas le droit de le laisser à qui bon lui semble, et ses enfants eux-mêmes ne peuvent pas le recueillir sans en abandonner quelque chose au fisc. Le gendarme, le percepteur, l’huissier, la contrainte ou le procès-verbal sont là à chacun de ses pas. Il ne solde même pas la facture d’un fournisseur sans être tenu d’y apposer le timbre prescrit. Il ne lui est permis de payer ses dettes qu’en payant pour les payer ! Et nous ne considérons toujours que l’imposé de la campagne, c’est-à-dire le moins frappé !

Si nous passions aux villes, et surtout aux grandes villes, la nomenclature des objets et des actes qu’atteint l’impôt ne finirait pas. On en dresserait presque un dictionnaire. Là, c’est à peu près tout ce qui se vend et se consomme, depuis ce qu’il faut pour les bêtes jusqu’à ce qu’il faut pour les gens, dont on n’use qu’avec l’assentiment du douanier, de l’employé de l’Octroi ou du buraliste. C’est la vie surveillée, timbrée, visée, poinçonnée, sur toutes ses faces, dans tous ses coins, et nous souffrons tout cela, nous le tolérons, nous l’acceptons sans nous plaindre, nous allons même jusqu’à admettre qu’on le décore du nom de Liberté !

Nous ressemblons, en fait d’impôts, à ces soldats d’autrefois qui supportaient sans révolte les costumes et les équipements les plus torturants et les plus lourds, et couchaient toute leur vie avec leurs bottes ou dans leur chemise de fer, sans songer à le trouver extravagant. Si patients que nous soyons, on pourrait cependant essayer de nous soulager, mais on s’ingénie au contraire à nous écraser de plus en plus. On nous remet, tous les ans, quelques kilos sur les épaules, et quelques liens aux chevilles et aux poignets. Tant que nous remuons on nous garrotte, et tant que nous ne tombons pas on nous charge.

Le ministre du semestre, ou les députés de sa suite, cherchent ce qui n’est pas  » encore frappé  » dans notre existence, le frappent dès qu’ils l’ont trouvé, et gagnent ainsi leur traitement à découvrir les veines où nous n’avons pas été saignés. On peut encore, se dit l’un, avoir un domestique sans que nous nous en mêlions ? Frappons les domestiques. Il reste encore, se dit un second, une vexation à exercer contre les rentiers ? Frappons les rentiers. Il est encore permis, remarque un troisième, d’avoir un piano sans notre visa ? Frappons les pianistes.

On laisse encore aux gens, imagine un quatrième, le droit de monter à bicyclette sans rien leur prendre ? Frappons les bicyclistes. Il y a, réfléchit un cinquième, des personnes qui descendent d’un grand général, d’un grand savant, d’un grand poète, d’un bon Français, et l’on n’a pas encore pensé à les empêcher d’être les petits-fils de leur grand-père ? Frappons les titres de noblesse. D’autres, avise un sixième, peuvent ne pas se marier sans nous en rendre compte, et l’on est encore libre d’être célibataire ? Frappons le célibat.

Et ministres, députés, sénateurs, rivalisent à qui inventera de nouveaux moyens de nous achever, comme les animaux dans la fable du lion gâteux. L’un propose un impôt bête, un autre un impôt méchant, un autre un impôt facétieux, celui-ci un impôt perfide, et celui-là l’impôt de l’âne. Nous sommes imposés par une ménagerie.

Et si encore, à cette tyrannie de chaque minute, à ce despotisme tracassant que nous retrouvons sans cesse entre l’existence et nous, il y avait des compensations ? Si tous les droits que nous payons, droits de boire, de manger, de nous loger, d’avoir notre table, notre lit, notre toit, notre feu, et droits même de respirer et de voir le soleil chez nous, si le payement de ces droits qu’on ne devrait pas payer nous représentaient au moins un échange ?

S’ils nous procuraient quelque chose, comme réalité, ou seulement comme illusion ? Si nous avions, en retour, soit un gouvernement sûr, soit un état social tranquillisant, soit quelque sujet de gloire ou de rêve capable de nous consoler ou de nous bercer, soit même une saine vie matérielle bien assurée, la simple et grossière certitude du râtelier ?

Mais nous n’avons rien de tout cela, ni le brillant, ni le solide, ni l’illusoire, ni le réel. Nous sommes le peuple à qui on demande le plus pour le servir le plus mal. Nous souffrons pour qu’on nous vole, nous payons pour qu’on se moque de nous, et nous devons encore, par-dessus ce mauvais marché, avoir l’air de nous croire libres, et nous dire en République, tout en n’ayant plus aucune des libertés courantes et naturelles de la vie.

petite vidéo :

l’impôt en France …

Les  » gestes barrière »..

Qui les a inventés ?

En 1842, la clinique obstétricale de l’hôpital général de Vienne est frappée par la fièvre puerpérale ( La fièvre puerpérale est une maladie infectieuse de la femme, qui survient après un accouchement ou une fausse couche, surtout dans le cas où l’expulsion du placenta n’a pas été complète ). qui décime les femmes qui y sont admises. Le médecin hongrois Ignace Semmelweis

Ignace Semmelweis ?

trouve la parade pour enrayer la transmission de la maladie. A l’époque on connaît bien la maladie. Mais sa mortalité est alors si minime parmi les femmes accouchées que personne ne s’en inquiète encore .

Une épidémie qui devient de plus en plus mortelle :

Vers 1832 /33, l’arrivée massive d’étudiants dans l’établissement change la donne. La maternité est divisée en deux sections, l’une tenue par par des sages-femmes, l’autre, par les étudiants. Et la mortalité bondit dans cette dernière unité : La mortalité descend à 2,6% chez les sages-femmes, tandis qu’elle atteint le chiffre effrayant de 9,5% chez les étudiants. En 1842, elle s’y élève à 15,8% et, certains mois le seuil des 30% est franchi. Un vent de panique s’ installe dans la ville. »

L’efficacité du lavage de mains en milieu hospitalier

Comment expliquer une telle différence entre les deux sections ? Nouvelle literie, venue d’un prêtre pour chasser les mauvais esprits, changements de locaux… Tout semble avoir été tenté, et pourtant, la mort plane toujours sur la clinique. C’est le décès de l’un de ses plus proches collègues qui met la puce à l’oreille au médecin Ignace Semmelweis  : le professeur Jakob Kolletschka ….

Jakob Kolletschka

meurt d’une septicémie après une blessure à la main lors d’une autopsie.

Tout devient clair alors pour le professeur qui comprend que la contamination se fait par les cadavres autopsiés par les étudiants qui se rendent ensuite auprès des patientes. De cette conclusion naissent alors les premiers gestes barrière : Il interdit aux étudiants et aux médecins de quitter les salles de dissection sans s’être lavé les mains avec une solution de chlore avant de se rendre au chevet des femmes en travail, de changer de tenue d’un service à l’autre, d’utiliser les instruments de dissection à d’autres fins . La mortalité chute alors pour tomber à seulement 1%. !

lavage des mains avec chlore
acouchement vers 1835

Fier de sa réussite, Ignace Semmelweis publie ses recommandations dans des revues scientifiques prestigieuses mais ses confrères ne lui accordent pas la reconnaissance escomptée. Le directeur de la maternité de Vienne, le professeur Klein , sans doute jaloux de son succès, l’empêche même de continuer à travailler dans son établissement. Son nom est cependant passé à la postérité : grâce à la découverte d’Ignace Simmelweis, des milliers de vie ont sans doute été sauvées en milieu hospitalier, et ceci , avant même l’apparition de la notion de stérilité née des travaux de L.Pasteur

Pasteur

. ( Finalement , on peut dire que l’histoire se  » répète » : le corona….)

C’était il y a environ ….

…….223 ans :

Le 15 novembre 1793 :

De la miche à la baguette….

La traditionnelle baguette de pain, symbole de l’identité française, puise ses origines dans la Révolution, avec la première réglementation concernant le pain. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II selon le calendrier républicain), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain :  » La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l’égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre. Tous les boulangers seront tenus, sous peine d’incarcération, de faire une seule sorte de pain : Le Pain Égalité  ».

Le pain en question. , à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l’aspect d’une grosse boule ronde. En 1856, Napoléon III tente de réglementer la taille et le poids du pain : 40 cm et 300 g environ. Mais il n’y réussit guère et l’on continuera jusqu’à la fin du XXe siècle, dans nos campagnes, de faire honneur à la miche d’un kilo à la croûte craquante et à la mie épaisse,accompagnée d’un délicieux fumet. Elle sera vaincue par la déferlante des hypermarchés et des boulangeries industrielles.

Sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien , l’ingénieur Fulgence Bienvenüe

s’irrite des bagarres incessantes entre ouvriers  » immigrés  » (Bretons et Auvergnats). Il décide d’interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant pour principale utilité (en-dehors des bagarres) de couper le pain, l’ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main. C’est ainsi que serait née à la Belle Époque la baguette parisienne. ? ! » Se non è vero è ben trovato. » =>( Si ce n’est pas vrai , c’est bien trouvé = la traduction )

De façon plus certaine, la première apparition concrète du mot  »baguette  »remonte à 1904. Elle apparaît dans un manuel de boulangerie. D’une longueur de 80 cm et d’un poids de 250 g, cette baguette se diffuse dans toute la France entre les deux guerres mondiales, après le vote d’une loi interdisant aux boulangers de travailler avant 4 heures du matin, ce qui ne leur laisse plus le temps de façonner la boule traditionnelle. La baguette est appelée flûte ou petite selon les régions. Son prix est fixé par arrêté préfectoral jusque dans les années 1980 avant d’être laissé à la discrétion des boulangers.

Chez le boulanger.

La tradition contre l’agro-industrie

Les années 1970 voient l’émergence de la grande distribution et le triomphe de la civilisation  »consumériste  » . Grandes surfaces et dépôts de pain distribuent des baguettes à bas coût, fabriqués dans des installations industrielle. Un boulanger indépendant se signale en 1976 à l’attention des médias en lançant la baguette à 1 franc, un prix très en-dessous du prix courant. Chacun y voit une concurrence déloyale. Le pain traditionnel se voit menacé par des ersatz insipides, avec des additifs chimiques ( déjà) et des farines sélectionnées pour un pétrin rapide.

Face à la mobilisation des professionnels, qui bénéficient du soutien bruyant du présentateur Jean-Pierre Coffe

, le gouvernement d’Édouard Balladur promulgue le 13 septembre 1993, le  » décret pain  ». Il encadre la fabrication de la baguette de  » tradition française  » en exigeant qu’elle ne soit fabriquée qu’avec les ingrédients suivants : farine de blé, eau, levure et/ou levain, sel. Trois adjuvants sont autorisés, soit au maximum 2% de farine de fèves, 0,5% de farine de soja, 0,3% de farine de malt de blé (le gluten n’est pas considéré comme un adjuvant).

Le décret est complété par une loi, le 25 mai 1998, qui réserve l’appellation de  » boulangerie  » aux professionnels qui assurent eux-mêmes, à partir de matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur final. Ainsi a été sauvée la boulangerie artisanale… en attendant la prochaine offensive de la grande distribution et de l’agro-industrie.

Bonnus :lol

Pourquoi parle-t-on…..

….. de « gauche-droite » en politique?

En politique, les notions de « gauche » et de « droite » nous sont familières. Les gens se disant « de gauche » sont, du moins en principe, sensibles à la justice sociale, aux libertés fondamentales ou encore à la solidarité entre les hommes.

Une personne « de droite » insistera davantage sur l’ordre et la sécurité, mettant en avant les valeurs du capitalisme ou d’un certain conservatisme.

Ces notions se sont rapidement imposées dans le paysage politique français, s’exportant même dans la plupart des pays. Au point qu’elles nous paraissent aujourd’hui aller de soi. Mais , à quel moment ces idées de « gauche » et de « droite » ont pris corps.

Des notions nées en 1789

Elles se sont dessinées au début de la Révolution française. Les États-Généraux réunis par Louis XVI, en mai, se transforment en Assemblée nationale le 17 juin.

Un peu plus tard, le 9 juillet, cette Assemblée prend le nom d’Assemblée nationale constituante. En effet, l’une de ses tâches essentielles était de donner à la France la première Constitution de son histoire.

De nombreuses séances de l’Assemblée sont donc consacrées à sa préparation. Ainsi, en septembre 1789, les députés doivent définir les pouvoirs du Roi et notamment son éventuel droit de s’opposer aux lois.

Les députés n’étant pas d’accord sur cette question, on décide, pour compter plus facilement les voix, de les répartir d’une certaine manière dans la salle. les députés partisan d’un veto sans condition accordé au Roi se placent à la droite du président de l’Assemblée.

Quant aux partisans d’un veto suspensif, qui permettrait au Roi de ne s’opposer aux lois que durant deux législatures, ils se mettent à gauche. Cette disposition des députés, très pratique, sera reprise lors des séances suivantes.

La « droite » et la « gauche », deux notions appelées à un grand avenir, venaient de naître. Mais parfois,les députés se plaçaient autrement. Ainsi, les « Montagnards », ces révolutionnaires aux idées radicales, comme Robespierre ou Danton, devaient leur nom à leur habitude d’occuper les bancs les plus élevés de la Convention nationale.

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Représentation du Serment du jeu de Paume à Versailles, 20 juin 1789, par Jacques-Louis David ?

S’il n’est pas rare de renvoyer la fonction présidentielle à la figure du « monarque », on sait moins que notre Assemblée nationale est elle aussi le fruit d’une institution monarchique qui date du Moyen Âge : l’assemblée des États généraux.

La fille d’une institution monarchique :

L’Assemblée nationale émane d’une assemblée qui fait son apparition dans le Royaume de France dès le XIVe siècle, mais qui dépendait exclusivement de la volonté du roi de France. Une assemblée consultative composée par des représentants des trois Ordres sociaux (classes sociales) qui composaient autrefois la France monarchique (clergé, noblesse, tiers état), hérités du système médiéval fondé sur la féodalité. Elle sert d’abord essentiellement de conseils au roi et ne devient assemblée d’états que progressivement lorsque le troisième Ordre (tiers état) obtient ses premiers délégués bourgeois pour s’y joindre. Le fonctionnement de la société n’a alors rien à voir avec le nôtre puisque qu’elle repose sur des valeurs communautaires et non individuelles.

Si la première convocation des Etats généraux du royaume se tient en 1303 à la demande de Philippe IV le Bel, il faut attendre le XVe siècle pour que les députés commencent à représenter les intérêts de leur origine sociale, car leur rôle premier est de voter les mesures fiscales requises par le roi lorsque le royaume a besoin de se refaire une santé. Mais surtout, ils ont dans leurs prérogatives, la possibilité de formuler des remontrances au roi. Les pouvoirs des États généraux sont donc, dès le départ, importants puisqu’ils ont la possibilité de limiter l’autorité monarchique. Sauf que les particularismes de classe prévalent encore longtemps sur les intérêts nationaux. Au plus grand profit de la royauté donc qui se sert de leurs rivalités pour mieux régner.

Sous la monarchie, les intérêts privés prévalent encore sur l’intérêt public. D’ailleurs, le vote des propositions royales par Ordres défavorise systématiquement le tiers état dont la voix s’annule face aux deux Ordres privilégiés. La seule manière par laquelle le tiers état parvient à faire accepter sa voix, c’est en se servant des moments de rivalité entre la noblesse et le roi, comme à l’époque de la Fronde, et bien sûr à la fin du XVIII siècle, pour limiter l’autorité royale.

Depuis le XIVe la France était d’abord représentée par les deux Ordres privilégiés. Mais en 1789, la majorité des Français désire une profonde réforme de l’institution, et un appui opportuniste de la part des nobles leur permet d’opérer un glissement vers la plus grande révolution de notre histoire.

La fibre révolutionnaire des Etats généraux de 1789

Il faut remonter aux années 1770, qui marquent un moment décisif pour le destin politique de la France, pour comprendre dans quel contexte les origines de la représentation nationale trouvent leurs racines. Le troisième Ordre cherche à trouver les moyens de son existence politique puisqu’il représente 98 % de la population du royaume. La majorité des Français est toujours soumise à une minorité de privilégiés (Clercs et Nobles). C’est l’héritage direct des liens vassaliques qui lient depuis le début du Moyen Âge la classe bourgeoise et paysanne aux seigneurs du royaume auxquels ils doivent fidélité et obéissance.

Sauf que depuis sa participation à la guerre d’indépendance américaine (1775-1783) le royaume de France s’engouffre dans les difficultés financières. La France est plongée dans une crise économique inédite qui creuse les inégalités fiscales qui pèsent sur les plus modestes, dont le désarroi est toujours plus sous-représenté.

Louis XVI hérite d’une France exsangue et échoue à trouver les bons remèdes pour endiguer une crise bientôt politique et philosophique. Le roi ne parvient pas à imposer ses réformes financières par l’intermédiaire de ses Ministres des finances. En effet, les nobles voient d’un très mauvais œil la volonté royale d’instituer un impôt qui serait plus universel et égalitaire. Ces derniers sont prêts à tout pour conserver leurs privilèges et leur rang. Ils s’appuient sur les contestations toujours plus grandissantes des classes populaires et bourgeoises (tiers état) avec lesquelles ils font stratégiquement cause commune pour contester l’arbitraire royal et inciter le roi à convoquer les Etats généraux.

C’est chose faite en août 1788. L’institution millénaire n’avait plus été convoquée depuis 1614 ! Mais cette fois-ci, la conscience populaire est beaucoup plus forte, car imprégnée de l’esprit des Lumières qui a fait son chemin et a façonné au passage le besoin de revendiquer une volonté de politique générale qui prenne en compte les intérêts du tiers état. Si on attend des États généraux qu’ils règlent la question des dettes et de la fiscalité, les députés apportent avec eux les fameux cahiers de doléances du peuple dont la question centrale est la question du despotisme royal, l’abolition des privilèges.

6 mai 1789 : l’Assemblée des Trois Ordres se réunie à Versailles

En plus de la convocation des États généraux, le gouvernement royal accepte de doubler le nombre des élus du tiers état (plus de 570 sur les 1100 députés tous Ordres confondus), considérant qu’ils représentent la majorité du peuple français. Premier infléchissement. Mais le vote se fait toujours par Ordre et non par tête comme le revendique le tiers état. Car le fonctionnement traditionnel des Etats généraux est tel qu’il doit permettre de privilégier les deux premiers Ordres, les plus à même de préserver les us et coutumes de la société d’Ancien Régime, au détriment du troisième.

Les Etats généraux se réunissent le 5 mai 1789 à Versailles. Chaque Ordre se réunit dans une salle différente et les députés du tiers état pressent la noblesse et le clergé de se joindre à eux. En vain. Le tiers état considère que les députés ne doivent plus représenter un seul Ordre, mais la nation française toute entière. Ils pourraient parler au nom de tous et devenir « les interprètes de la volonté générale » , un corps unique. Les nobles sont résolus à défendre la représentation par Ordres puisqu’il est hors de question pour eux de renoncer à leurs privilèges en soutenant les revendications de ceux qu’ils considèrent comme leurs obligés. Ils ont voulu les États généraux, mais refusent toute association avec le tiers Etat. L’idée fait son chemin dans les rangs du clergé.

Les députés du tiers état se proclament  » Assemblée nationale  »

Vient alors la question de la définition et de la dénomination de l’Assemblée. Les députés du tiers Etat se demandent sous quelle forme ils doivent se constituer. Mirabeau opte pour une « »Assemblée des représentants du peuple français  », Jean-Joseph Mounier pour une « Assemblée légitime des représentants de la majeure partie de la nation, agissant en l’absence de la mineure partie ». C’est le 17 juin 1789 qu’ils se constituent en  » Assemblée nationale  ». Jean-Sylvain Bailly en devient le tout premier président. On opte pour la dénomination inspirée par Emmanuel-Joseph Sieyès, grand théoricien de la revendication et de la représentation nationale dont les célèbres formules ont révolutionné la conscience sociale :

-Qu’est-ce que le tiers Etat ? Tout.

-Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’Ordre politique ? Rien.

– Que demande-t-il ? À y devenir quelque chose (et donc l’Assemblée nationale).

Point de départ de la Révolution française

Le 20 juin 1789, les représentants de l’Assemblée nationale trouvent la salle commune où ils doivent se réunir, fermée et encerclée par des soldats. Les députés se rendent dans la salle du Jeu de Paume considérant que rien ne peut empêcher sa tenue et ses délibérations. Tous les députés membres de l’assemblée prêtent le serment solennel de ne jamais se séparer et de se rassembler partout ou les circonstances l’exigeront, jusqu’à ce que l’Assemblée donne une Constitution à la France.

Le roi déclare d’abord illégales et contraires aux lois du royaume de France les délibérations prises par les députés du tiers Etat à qui il ordonne de se séparer selon leur Ordre respectif. Mais les députés restent. C’est à ce moment précis que Mirabeau déclare :  »Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et qu’on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ». La naissance de l’Assemblée nationale marque le premier acte de la Révolution française. C’est le point de non-retour, raison pour laquelle le 27 juin, le roi finit par inviter le reste des députés du Clergé et de la Noblesse à rejoindre le tiers état.

Le 9 juillet 1789, l’Assemblée nationale se déclare officiellement « constituante » et siège jusqu’à l’automne 1791, le temps de donner à la France une première Constitution. Alors que la mission des Etats généraux devait se limiter au départ à une réforme de la fiscalité, les députés de cette institution millénaire opèrent une révolution en mettant un point final à la société d’Ordres, posant ainsi les fondements d’un nouveau régime sous l’égide de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen qu’ils votent le 26 août 1789. Par celle-ci, ils consacrent les principes d’égalité de tous devant la loi, la souveraineté et la représentation de la Nation toute entière puis, surtout, le tout premier régime libéral en France (Monarchie constitutionnelle) fondé sur la séparation des pouvoirs.