La gare du Mont Saint-Michel….

Ce ne serait pas une blague, il y aurait bien eu une gare au pied du Mont Saint-Michel.! L’histoire commence en 1855. On ne parle pas encore de tourisme de masse, mais le Mont draine déjà beaucoup de pèlerins venant par leurs propres moyens. Le chemin de fer serait un moyen de faciliter leur venue et aussi d’en faire venir beaucoup plus. En 1855 la société bretonne des Tanguières obtient l’autorisation d’établir une liaison par voie ferrée entre Rennes et Moidrey (voir carte ci-dessous).

La concession est renouvelée en 1859 mais reste inutilisée. En 1867 la Compagnie du chemin de fer de Vitré à Fougères relance le projet et obtient une déclaration d’utilité publique pour un prolongement de sa ligne de Fougères à Moidrey par Pontorson. En 1876 la compagnie obtient la concession d’un prolongement jusqu’à l’embouchure du canal du Couesnon mais ne réalise pas de travaux. En 1880 cette concession est annulée, les trains arrivent toujours à quelques centaines de mètre du rivage. La Compagnie de l’Ouest propose alors de raccorder la ligne, passée entre temps à l’Etat, à la hauteur de Pontorson, là où les lignes se croisent à angle droit. Mais ce projet reste lettre morte, la partie de ligne vers la mer est déclassée en 1897

La ligne est déclassée en tant que   » grand   » chemin de fer, mais va pouvoir faire l’objet en 1899 d’une déclaration d’utilité publique en tant que … tramway. Les travaux vont être menés rapidement, puisque ce tramway sera à voie normale et réutilisera les infrastructures de la ligne précédente. En 1901, les premiers trains circulent et en 1902, la   »Compagnie des Tramways Normands  » exploite la ligne. Dans la gare de Pontorson, une voie à quai est créée pour la nouvelle ligne.

gare de Pontorson ?

  Au bout de la digue, au pied du Mont, une gare terminus est créée également. C’est une gare bien modeste, sans bâtiment pour les voyageurs, sans quai, faute d’espace. Il s’agissait simplement d’une voie dédoublée avec une plaque tournante pour tourner la locomotive.

Pour ne pas altérer la vue du Mont, les services de la gare sont installés dans un fourgon désaffecté au bout de la voie.

  L’exploitation est simple, du fait qu’aucun train ne peut stationner, faute de place. Le matériel est constitué de deux locomotives Corpet-Louvet 030T de 17,5 tonnes, remorquant chacune cinq voitures à deux essieux : Une de 1ère classe, une mixte 1ère/2e classe, une 2e classe, et deux de 3e classe, auxquelles est ajouté un fourgon.

Tout se passe bien pour la compagnie, jusqu’à la fin des années 20 où commence à poindre la concurrence routière. A cette époque, le marché est totalement libre est le Ministère des Travaux Publics (chargé des transports) n’émet aucune régulation du marché.

Le marché du ferroviaire s’effrite d’autant plus vite que les autocars se modernisent, alors que le tramway propose toujours son matériel désuet. Une tentative de liaison Granville-Mont Saint-Michel par automotrice est tentée en 1934. La crise économique achève la chute de la Compagnie, la ligne est fermée par décision du Conseil Général du département de la Manche en 1938. Quelques trains circulent encore jusqu’en 1940. Les rails sont démontés par les Allemands en 1944 pour récupérer l’acier. C’en est fini de la ligne.

Cette solution du tramway, beaucoup plus capacitaire que les autocars, aurait pu être choisie pour le nouveau transport des visiteurs, comme celui du Puy-de-Dôme par exemple.

C’est le bus réversible qui a été préféré. (Dommage ).

Le Radithor……

…..une boisson énergisante radioactive qui dissoudrait le crâne de ceux qui la boivent!

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Le radium a fait l’objet d’un drôle de mythe au début du XXème siècle. Dilué dans de l’eau et venté comme un élixir tonique alors même qu’il était, bien évidemment, radioactif, il a fait de nombreuses victimes.

Avant d’être reconnu comme cancérigène, on considérait que le  radium  pouvait avoir des bénéfices pour la santé.

boite de radium comme médicament !

Une boisson énergisante, que certains prenaient pour une cure de jouvence, a même été vendue sous le nom de Radithor, aux États-Unis, jusqu’en 1932. Ce qui était en réalité un poison…….

…..fait partie des nombreux remèdes absurdes rendus populaires par des rumeurs, comme la » poudre de momie »  

momie destinée à la pharmacie !

, l’or ou le plomb.

De « l’eau radioactive » sur les étals !

Quelques dizaines d’années après la découverte du radium par Marie et P.Curie……

Marie Curie

……en 1898, ce métal brillant qui se forme à partir de la désintégration radioactive  de l’uranium a été rapidement détourné pour en faire un supposé traitement. Le Radithor n’était ni plus ni moins que de l’eau infusée de sels de radium-226 et de radium-228. Une eau radioactive ventée comme un « tonique miracle« , prétendant soigner près de 150 maladies, dont personne ne voudrait s’approcher aujourd’hui, et qui pourtant, a été brevetée dans les années 1920 outre-Manche.

La boisson toxique a vu le jour dans un contexte particulier, alors que le radium avait été utilisé dans le cadre d’essais cliniques pour traiter des maladies graves, comme des cancers. Petit à petit la tendance de la « radiothérapie douce », qui considère qu’une exposition à faible dose aux radiations peut booster le métabolisme, se répand. Le radium devient un additif santé dans certains aliments, dans des dentifrices et des crèmes disponibles en vente libre dès les années 1910. L’inventeur du Radithor, le charlatan William JA Bailey, déjà condamné pour escroquerie, décline d’ailleurs le concept, en inventant une ceinture radioactive capable, selon ses dires, de soigner les problèmes d’ érection .

lol….!

Des dents qui tombent…..

Mais l’un des plus fervents défenseurs du Radithor est un riche industriel américain, Eben Byers, qui après une blessure au bras en 1928, commence à boire plusieurs flacons par jour. Il s’est d’abord senti beaucoup mieux, et conseille à toutes ses relations le « prodigieux » remède. Mais la lune de miel radioactive n’a duré que deux ans. En 1930, alors qu’il avait déjà consommé environ un millier de bouteilles, il s’est finalement senti faible et amaigri, et ses dents ont commencé à tomber. Un médecin lui diagnostique une intoxication massive au radium : ses os de la mâchoire sont en train de littéralement se dissoudre. (En effet, lorsque le radium est ingéré, ses particules se déposent principalement dans les os, qui se désagrègent petit à petit). Après sa mâchoire, l’élément radioactif s’attaque au « tissu osseux restant de son corps », qui « se désintégrait lentement », laissant « des trous se former dans son crâne », a rapporté le spécialiste du radium qui l’a ausculté, selon le Time.

En tout, ce sont 36 microgrammes de radium qui se sont répartis dans son corps, alors même que 2 microgrammes peuvent se révéler mortels. Une telle dose a provoqué chez lui un cancer généralisé. Eben Byers a dû être enterré dans un cercueil de plomb pour que les radiations émises par son corps ne se diffusent pas.!!!! Le radium ayant une demi-vie de 1 600 ans, son squelette est toujours, à l’heure actuelle, considéré comme dangereux. À partir de sa mort, l’autorité de sûreté des médicaments américaine, la FDA, a banni les éléments radioactifs des médicaments pour de bon.

Les  » ventres jaunes »….

Qui étaient les « ventres jaunes » ?

L’expression « ventres jaunes » est un surnom qui désigne les ouvriers qui ont donné toute sa renommée à la coutellerie de Thiers. Ces travailleurs, plus mariés à leur planche qu’à leur épouse, ont offert à l’Auvergne son emblème : le couteau Laguiole

Couteau  » Laguiole  »

Dans la coutellerie de Thiers au XIXe siècle,

La coutellerie au XIX siècle .

……. lorsque les ouvriers se détachaient des meules, la poudre de grès les recouvrait de poussière jaune. Les émouleurs de la ville qui fabriquaient les lames de couteau de façon artisanale ont donc été surnommés les « ventres jaunes ». Bien que rien ne justifie la présence d’une coutellerie à Thiers d’un point de vue géographique (pas de mines de fer ou de carrières de grès à proximité), c’est l’obstination de tous les habitants qui va amener le village à se lancer dans cette activité industrielle. Il faut dire que la montagne thiernoise possède un sol ingrat qui nourrit très peu le peuple. C’est pourquoi les hommes vont aménager une dénivellation sur la rivière qui fournira des siècles d’énergie hydraulique pour faire fonctionner les rouets.

Le dur labeur des « ventres jaunes »

Avant de monter sur la planche, le « ventre jaune » devait placer la courroie sur la poulie pour activer la meule. Dans la ville de Thiers, les émouleurs utilisaient une technique de corps spéciale. Ils travaillaient allongés sur la planche surélevée côté tête et plus étroite au niveau des bras et du thorax. Cela permettait de peser au maximum sur la meule. À cause de l’usure de la meule, la planche s’abaissait via un système de goupilles et de trous. La position écrasait la cage thoracique de l’ouvrier en l’exposant au risque mortel de l’éclatement de la meule. Toujours en contact avec l’eau gelée, l’émouleur avait besoin de chaleur corporelle , c’est pourquoi un chien était couché sur ses jambes pour lui servir de « chauffage ».

Les traditions familiales des « ventres jaunes »

 » Émoudre » signifie blanchir et mettre du tranchant à la lame du couteau . Il faut savoir que les artisans officiaient  »à l’aveugle », et qu’ils travaillaient jusqu’à quinze heures par jour. Les ouvriers fonctionnaient généralement en binôme, c’était leur épouse qui polissait la lame à l’étage. Les enfants se chargeaient de la gamelle et devenaient apprentis. À l’époque, les émouleurs étaient propriétaires des outils de travail . Le dimanche, ils négociaient les prix avec les patrons maîtres-couteliers. Pour fabriquer un couteau, il était nécessaire que la pièce passe par une trentaine de personnes. Mais l’émouleur, artisan libre, s’occupait de la partie la plus noble et la plus dangereuse de la fabrication.

Pourquoi les Solognots ont le ventre jaune ?

L’appellation « ventres jaunes » pour les Solognots a plusieurs explications. La première est liée à leur environnement naturel : la Sologne est une région marécageuse où les étangs sont nombreux. Ces conditions ont favorisé la propagation de maladies comme la malaria, qui infecte les cellules hépatiques, causant un jaunissement de la peau. L’autre hypothèse repose sur une caractéristique culturelle. Les Solognots étaient réputés pour être avares, gardant précieusement leurs pièces d’or près de leur ventre.

pièces d’or cachées ?

 Ce comportement aurait donné naissance au surnom de « ventres jaunes ». Ces deux théories ne sont pas mutuellement exclusives et pourraient toutes deux contribuer à l’origine du sobriquet.

Les ventres jaunes en Loire ?

En Loire, l’appellation « ventres jaunes » prend un sens différent. Ce terme était notamment utilisé pour désigner les mineurs saisonniers foréziens ( Les Foréziens, également écrit Forésiens, sont les habitants du Forez, un ancien comté de France disparu en 1790 ), qui travaillaient temporairement dans les mines stéphanoises. L’origine précise de cette appellation reste incertaine. Une hypothèse évoque les épidémies qui ont longtemps frappé la plaine, sans qu’il soit clair comment cela a conduit au surnom de « ventres jaunes« .

D’autre part, dans la région de la Bresse, le terme « ventres jaunes » était utilisé pour désigner les habitants. Plusieurs explications à cette appellation ont été avancées, la plus répandue étant leur consommation importante de maïs ( ?). Une autre théorie suggère que le surnom vient de leur réputation d’avarice , les Bressans étant réputés pour cacher leurs pièces d’or dans leur ceinture.

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Fabrication d’un couteau  »Laguiole »

Musée coutellerie Thiers
planche de l’ouvrier  » rémouleur » ( ?)
meule :éguiser

J’en ai reçu une aujourd’hui…..

…..une quoi ?

Une carte postale !

La carte que j’ai reçue ( d’une des filles de mon frère militaire qui est en Martinique ) .

D’où l’idée de ce petit billet :Les origines ,l’évolution de ce  » courrier  » …..

On s’en envoie ( de moins en moins ) même pendant les vacances ,on peut dire que le SMS l’a remplacé …..

J’ai lu que c’est une trouvaille marseillaise !

En 1891 , Dominique Piazza ……

…….un comptable marseillais ,envoie des photos de Marseille collées sur du carton à un ami exilé en Argentine .Mais les lettres sont lourdes et l’affranchissement coûteux ; la photographie par contre est en plein essor ,Piazza a l’idée d’imprimer ou photographier des vues de la ville ,il donne ainsi naissance à la première carte postale photographique française .l’invention a un certain succès auprès des marseillais qui  » s’arrachent  » le produit de Mr Piazza qui , malheureusement pour lui , ne pense pas à déposer le brevet ….Il se fera voler l’idée par des éditeurs de toute la France .(un oubli qu’il regrettera toute sa vie )…

Des nouvelles du front :

Le 14 septembre 1870 , Strasbourg est assiégée par les Allemands . La société des secours aux blessés met en circulation un carton marqué de l’estampille de la Croix -Rouge

 » estampille » de la croix rouge ?

……pour permettre aux soldats blessés de rassurer leurs familles .Les Allemands autorisent l’opération :La carte postale vient de faire son apparition en France ,un an après sa création en Autriche .

La préférée des collectionneurs :

Le petit rectangle cartonné a souvent plus de valeur sentimentale que financière ;ce qui n’empêche pas la  » collectionnite » ( lol ), comme l’homme qui possède quatre millions de spécimens d’après 1940 ou ce supporter du club de Saint-Etienne qui a  » amassé  » 30 000 images de stade de foot .Certaines sont aussi très recherchées ,comme celles publiées par des artistes du  » Bauhaus  » (  une école d’architecture et d’arts appliqués, fondée en 1919 à Weimar )

exemples cartes du Bauhaus

Sexy ou  » sexistes » :

Les images de femmes ont toujours (parait-il) inspiré les éditeurs de cartes .Parfois artistiques, elles sont aussi parfois  » grivoises » .Pour certains ,les clichés de filles en maillot de bain ( ou sans lol ),accompagnées de blagues plus ou moins  » balourdes » ,seraient représentatifs de  » l’esprit gaulois » .Pour l’association  » Femmes solidaires » ,elles sont l’expression d’un sexisme dépassé …Ces féministes ont demandé leur interdiction en 2018 ,provoquant à l’époque un petite polémique .( la demande n’a eu aucun succès)

carte  » sexy » ???
re  » sexy  »

Quelques chiffres:

80% d’entre elles circulent en juillet et août .La première raison selon les vacanciers français : » faire plaisir »

3 milliards de cartes ont été publiées entre 1900 et 1930 par la société  »Bergeret  » ,l’éditeur historique de la carte postale au début du 20 ème siècle

Société Bergeret à Nancy

74 millions de cartes touristiques sont envoyées chaque année en France ;leur prix unitaire moyen est de 50 centimes ……

Les  » petits secrets  »:

Un trésor signé Picasso :Pour acheter une carte avec au recto une vue banale de Pau ,un acquéreur a déboursé 166 000 euros ! lors d’une vente aux enchères en Allemagne .Il faut dire qu’au verso l’expéditeur ,un  » certain  » Pablo Picasso avait griffonné un dessin pour son destinataire ,le poète Guillaume Apollinaire !

la carte Picasso à Apollinaire (recto verso )

A Antibes ,la carte a son musée :

Avec une collection surtout axée sur la période précédant 1920 ,le musée de la carte postale à Antibes

Le musée (intérieur)

fait revivre ce moyen de communication très populaire au début du 20ème siècle  » le SMS » de l’époque selon le directeur du musée .Le déclin de la carte a commencé après 1945 quand les techniques de communication ont pris leur essor…..

Insolite :

Retour à l’envoyeur : (insolite ou ..débile ! )

Francis Scott Fitzgerald ….

F.S Fitzgerald

…..avait entamé une correspondance avec lui-même ! L’auteur de  » Gatsby le Magnifique »

le livre ……s’envoyait des carte ! » Cher Scott ,comment vas-tu ? j’avais l’intention de te rendre visite  » s’écrit il ,précisant qu’il réside à l’hôtel  » Garden of Allah de Los Angeles  »,où a été envoyé la carte ! ( il n’est pas impossible que la quantité d’alcool ingurgitée par l’écrivain soit pour quelque chose dans cette entreprise pour le moins loufoque )

Timbrée de musique

Dans les années 60 , on pouvait envoyer des cartes postales musicales ,gravées de microsillons et percées d’un trou pour être posées sur l’électrophone .Une vue des Champs – Elysées doublée d’un air de bal musette mettait le destinataire dans l’ambiance parisienne ! L’objet aussi servi de support publicitaire et promotionnel : Il existe par exemple une carte sonore de  » la chanson d’Orphée  » par Dalida ! Le format na jamais eu beaucoup de succès et est vite tombé dans l’oubli ..

Carte musicale

Au fil du temps : 1869 : Naissance de la carte postale en Autriche ,lancée par Emmanuel Hermann ,prof. d’économie politique qui reprend l’idée ,née en Allemagne d’un nouveau support de correspondance économique et rapide .

1872 :Loi du 20 décembre qui l’officialise en France .Elle n’est pas illustrée :Texte au recto et adresse au verso .

1904: La carte postale prend sa forme actuelle : Une illustration d’un côté ,de l’autre texte et adresse .

1920: Les carnets de cartes-souvenirs à détacher ,consacrée à un même thème ( généralement un pays ou une région ),font leur apparition .

Carnet de carte souvenir ?

Après 1945 :

Avec les progrès de l’impression ,elles se  » sophistiquent  » ( en relief, dorées etc.) . C’est aussi à cette époque que la carte postale ,en tant que moyen de correspondance de masse commence à décliner ,concurrencée par le téléphone ,la photo et les médias .

Depuis 1950 :

Généralisation du format 10×15. Elle est surtout expédiée pendant les vacances . Depuis les années 2000, l’envoi de carte est en  » chute libre  »

2018 :

La Poste lance  » Youpix  » ( ? ),une application qui permet de créer ses propres cartes à partir de photos personnelles .( un marché limité par le coût de l’opération )

KLIK !

État libre du Goulot

1919-1923

Description de cette image, également commentée ci-après

Carte de la région indiquant les limites des zones d’occupation américaine et française , conduisant à la formation de fait de l’État libre du Goulot.

L’État libre du Goulot (en allemand  : Freistaat Flaschenhals) est une  » micro nation indépendante  » de facto » existant en Allemagne au début de la république de Weimar , du 10 janvier 1919 au 25 février 1923.

Il est créé sur le territoire de la province de Hesse-Nassau  à la suite de l’ occupation franco-américaine de la Rhénanie après la première Guerre mondiale. Depuis 1949, les territoires ayant appartenu à cet État sont à cheval sur les  » Länder allemands de Hesse et de Rhénanie -Palatinat.

L’État libre du Goulot : D’une erreur typographique naît cette micronation à la fin de la première guerre mondiale !

Si les militaires français et américains avaient été plus doués en géométrie, l’État libre du Goulot n’aurait jamais vu le jour ! Mais, il suffit d’une petite erreur de géométrie pour amener à l’existence une micronation dès la fin de la première guerre :

Après l’armistice de 1918 , les vainqueurs se partagent la Rhénanie, dans l’ouest de l’Allemagne. Cologne va aux Britanniques, Mayence aux Français et Coblence aux Américains. Avec un compas, un officier trace un cercle de 30 km de rayon autour de chaque tête de pont. « Nous avions fait la terrible erreur de laisser quelques acres de terre dans la zone neutre« , écrit Henri Mordacq, commandant du 30e corps de l’armée d’occupation. Trop tard. Le tracé a été validé par un traité ! C’est ainsi que les habitants de Lorch, de Kaub et de trente petits villages viticoles se retrouvent coupés du monde.

L’État libre du Goulot, un vrai pays

Au nord et au sud, il y a les zones occupées, à l’ouest, le Rhin, et à l’est, les montagnes du Taunus, qui séparent la bande de terre de l’Allemagne. Les habitants découvrent avec stupéfaction que leur territoire a la forme d’un goulot de bouteille ! Pas peu fiers et loin de se laisser abattre, ils proclament l’État Libre du Goulot (Freistaat Flaschenhals). Edmund Pnischeck

, le bourgmestre de Lorch, officialise les choses en télégraphiant à la Commission allemande d’armistice : « Entre Bonn et Mayence, au moins, il y a encore une bande d’authentique région rhénane ! » Il n’a beau mesurer que 800 mètres de large en son point le plus étroit, l’État libre du Goulot fonctionne comme un vrai pays : Passeport , télégraphe, système postal… « L’argent, surtout les petites coupures, était devenu chose rare« , raconte le bourgmestre. Qu’à cela ne tienne ! L’État imprime sa propre monnaie. Avec un petit plus, l’humour des vignerons… Ainsi, « A Lorch sur le Rhin, le gobelet tinte, car le vin de Lorch enlève les soucis« , peut-on lire sur un billet. Ou encore : « Si Adam avait eu du vin de Lorch, il n’aurait pas mangé la pomme !« 

Monnaie de  » l’état du Goulot  »
Billet  » de banque  » du Goulot
Armoiries du  » Goulot »

Contrebande et marché noir: On sait que la nature a horreur du vide. Les responsables locaux ont alors décidé, (sans doute autour de bonnes bouteilles de  » Riesling  » et de  »Müller Thurgau » , cépages très répandus dans la région ) lol de se proclamer indépendants.

En fait, c’est d’abord la nécessité qui les a poussés à prendre cette décision. Leur problème principal ? L’approvisionnement des habitants, étant donné leur isolement. Aucune route importante ne passait en travers de cette vallée encaissée, et les trains ne s’y arrêtaient pas. Le maire de Lorch, Edmund Anton Pnischeck

, a d’abord décidé, en toute simplicité, de frapper sa propre monnaie. Dans cette économie paralysée où tout manquait (marchandises, biens, informations…), la contrebande et le marché noir sont devenus les seuls moyens de subsistance.

À partir de là, les dirigeants locaux sont partis  » en roue libre  ».  » Nous souhaitons que, entre Bonn et Mayence subsiste une bande de terre, le long du Rhin allemand, libre de toute influence gauloise  » télégraphie Pnischeck, avec arrogance, à la Commission allemande d’armistice. Comme un petit roi, le maire de Lorch décide de jouer sur la haine du Français et sur le fait que dans cette région, presque tout le monde possède un vignoble ou une distillerie. La vente de bouteilles  » tombées du camion  » dans les recoins perdus du Goulot va se multiplier.  » L’État  » a même commencé à émettre ses propres passeports et ouvrir une ambassade à Berlin.

Sur les bateaux amarrés aux berges du Rhin à Lorch, des quintaux de farine, de céréales ou de sel vont disparaître la nuit, dans le brouillard, sur les chemins obscurs  » vers Mayence, Coblence ou Wiesbaden, les grandes villes de la région.  » Les troupes françaises ne peuvent pas empêcher les allées et venues nocturnes, explique Mirjam Ulrich

Mirjam Ulrich

, journaliste pour » Deutschlandfunk  ». Pour le commandant français Henry Mordacq

Henry Mordacq ?

, le  » goulot d’étranglement était une horreur  », en plus d’avoir été  » une tragique erreur de cartographie.  »

Disparition

Après quatre années d’existence, l’État libre du Goulot est aboli le 23 février 1923, à la suite de l’occupation de la Ruhr par la France. Edmund Pnischek est arrêté, et le territoire réincorporé dans la province de Hesse-Nassau .

Au XXI ème siècle :

Au xxie siècle, le territoire du Goulot fait partie de la vallée du Rhin, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO .L’histoire du Goulot est une attraction touristique dans la région, particulièrement dans les deux villes principales de Lorch et Kaub.

Images du net :

Occupation de la place de Lorch par les troupes auxiliaires marocaines de l’armée française le 25 février 1923 signifiant la fin de l’État libre du Goulot.
Panneau sur une berge du Rhin indiquant l’existence historique du micro-État.

Le chat…..

……forestier (parceque je n’ai plus de chat ,çà me manque )…… » Cousin » du matou domestique ,il vit dans certaines forêts de France ,d’après des études scientifiques , sa population serait en expansion . on le trouve surtout dans la forêt de la  » montagne noire  »

forêt de la  » montagne noire »

,entre le Tarn et l’Aube . Dans cette forêt, il peut se déplacer ‘ ‘à couvert » ,et la femelle peut s’ héberger dans les petite grottes de la falaise au moment de la gestation . On le reconnait à sa silhouette plus trapue que celle d’un chat domestique ,à sa robe fauve, sa queue épaisse avec des rayures sombres..

chat forestier

Sa fourrure comme celle de l’hermine

hermine ………lui a longtemps causé des ennuis .Massivement chassé au cours du 19ème siècle ,le chat forestier avait finit par se retrancher dans le Nord du pays (mon père ancien bûcheron disait qu’il en avait déjà vu ) et dans les pyrénées .

Il déchaîne les passions : Protégé depuis 1979 ,l’espèce a recolonisé son territoire Mais, elle se fait tellement discrète qu’aujourd’hui, il est impossible de connaître l’état exact de sa population . c’est la photo prise fortuitement par une personne dans la forêt  » des Martyrs (Aude) qui va relancer sur ses traces un groupe de passionnés accompagné de Maxime Belaud

M.Belaud

(membre du  »NEO » =une association de protection de la nature ). » deux zones d’étude principales dans la montagne ont été sélectionnées avec des membres de l’Office nationale des forêts et le conseil départemental de l’Aude .En tout ,25  » pièges photographiques »

Un piège  » photo »

ont été disposés sur deux zones .Restait à trouver un moyen de récolter des poils du félin ,pour faire des analyses génétiques .Une première méthode a d »abord été testé :Planter dans le sol un piquet en bois imprégné de teinture mère ou d’huile essentielle de valériane censée stimuler le comportement de frottement du chat mais l’opération a échoué .Les naturalistes animaliers ont recommencé l’expérience en remplaçant le piquet par une brosse métallique à manche en bois et avec fils d’acier enduite de valériane ;et cette fois, le dispositif a fonctionné .

L’ hybridation avec le chat domestique est forte :

Plus de 70 échantillons de poils ont été récoltés en 6 mois d’étude avec environ 400 clichés obtenus grâce aux appareils placés en face du piège à poils. Assez pour confirmer la présence d’une population de chats forestiers dans le massif pyrénéen ;ces travaux sont une base qui permettra d’estimer via d’autres études la variation de la population sur toute une période .Mais ,déjà une menace majeure a été clairement identifiée : Les analyses faites à partir des poils prélevés ont mit en évidence un phénomène important d’hybridation avec le chat domestique .En effet ,seuls 30% des individus recensés étaient des  » forestiers purs » . La raison ? Des contacts trop fréquents avec  » nos matous  » domestiques. ( il y a malheureusement beaucoup de portées de chaton abandonnées dans la nature par leurs propriétaires selon l’ONF). Autre  »écueil » à la bonne conservation de l’espèce : Les projets d’aménagement du territoire ,qui peuvent nuire aux déplacements ,à l’habitat et même à la survie du félin .Il faudrait donc identifier les corridors écologiques qu’ils empruntent dans les Pyrénées et la  » Montagne Noire  » . Un passage sous une autoroute A1 permet aux chats de traverser pour boire dans le ruisseau de l’autre côté . ( Des photos et pièges à poils le prouvent ). En attendant d’autres projets favorables à la protection de l’espèce ,ceux mis en place ont permis ( photos entr’autre) de  »capturer » les instants de vie d’autres espèces ( belettes,putois,martres etc…) .Et parfois aboutir à de réelles mesures de protection .Pour l’instant l’étude se focalise sur quelques secteurs ,mais les organisations de protection du chat forestier (et d’autres animaux ) espèrent voir ses mesures mises en action dans toutes la France bientôt …….

Ouf ! Encore un billet long , trop long qui ne sera certainement pas lu , mais : Pas grave ,j’ai écrit pour moi d’abord ……

KLIK

Lasalle, village refuge des……

……. persécutés depuis le XVIè siècle

Dans ce village cévenol, l’accueil est une tradition vieille de 300 ans. Protestants, Juifs, Afghans… Ici, tous ceux qui fuient la guerre et l’oppression commencent une nouvelle vie.

Sur la place de la mairie, on peut voir quatre garçons qui jouent au foot. Deux ont grandi ici, à Lasalle, village de 1 160 habitants niché dans la vallée de la Salindrenque, près d’Alès (Gard). Deux sont les petits-fils de Nicole, l’épicière, les deux autres sont nés en Afghanistan et vivent ici depuis à peine deux ans, avec leur mère Najibeh et leurs frères et sœurs. Après avoir fui la guerre, ils ont trouvé dans ce village un endroit où se reconstruire. Ils ont aujourd’hui le statut de réfugiés.

A Lasalle, c’est une tradition ancienne que d’accueillir déracinés et persécutés. Avant les Afghans, les années 1990 ont vu arriver des Kosovars ; pendant la Seconde Guerre mondiale, c’était des Belges et des Alsaciens qui fuyaient les combats, des réfractaires au STO, des Allemands antinazis, et bien sûr, des Juifs. Au total, 17 habitants de Lasalle et des communes voisines ont à ce jour été décorés de la médaille des Justes, cette récompense délivrée par le mémorial Yad Vashem de Jérusalem  à ceux qui ont aidé des Juifs pendant la guerre.

Avant eux encore, il y eut les républicains fuyant la guerre d’Espagne à partir de 1936 et, trois siècles plus tôt, les protestants persécutés par les troupes de Louis XIV. La liste est longue. Mais qu’est-ce qui pousse les exilés à se réfugier ici, à Lasalle ?

Tout débute avec la chasse aux protestants

Cette tradition d’accueil s’explique par l’histoire tourmentée de la région:

Tout commence avec les guerres de Religion qui déchirent la France (1562-1598). Les combats causent des dizaines de milliers de morts, notamment chez les calvinistes. Un siècle plus tard, le 18 octobre 1685, Louis XIV révoque l’édit de Nantes ; les protestants deviennent hors-la-loi. Les dragons du roi les forcent à se convertir au catholicisme, leurs temples sont abattus. Les Cévennes, protestantes, leur offrent un écrin protecteur où vivre leur foi. Dans ces montagnes boisées, les fugitifs aménagent des lieux de culte clandestins dans des grottes ou sous des rochers. Mais la répression fait rage. Les hommes qui sont pris sont exécutés ou condamnés aux galères, tandis que les femmes sont emprisonnées à vie.

Quelques centaines de jeunes, garçons et filles, prennent le maquis et tiennent tête aux troupes du roi. Paysans, bergers ou artisans, ils portent de simples chemises (camisa en occitan) qui leurs valent vite le nom de  » camisards  ». Ils sont peu nombreux mais connaissent le pays dans ses moindres recoins et ont le soutien de la population. Les dragons, désespérant d’en venir à bout, décident à l’automne 1703 du  » brûlement des Cévennes  » : les villageois sont regroupés dans les bourgs, parfois déportés à Perpignan, tandis que les troupes brûlent fermes et hameaux. Après deux ans de guérilla, de 1702 à 1704, la population est décimée, le pays réduit à la misère. Mais la brutalité de cette répression a  »attisé l’esprit de fronde  », d’entraide et de résistance propre aux Cévennes.

Lasalle, le village aux  »quinze justes »

Deux cent cinquante ans plus tard, dans les années 1940, cette résistance n’a rien perdu de sa force. Jacky, habitante de Lasalle née en 1951, a été élevée par un couple de Justes, Hélène et Maurice Puech. Sous l’occupation nazie, ses parents ont caché un jeune Juif, mais ne se sont jamais vantés de leur générosité. Ils étaient même gênés de recevoir la médaille des Justes :  » Mon père ne voulait pas aller la chercher, explique Jacky. Il estimait n’avoir fait que son devoir.  » Jacky n’a vraiment pris la mesure de leur courage qu’après avoir conversé avec Symcha Szafran, le garçon caché par ses parents. A la fin des années 1930, Symcha, sa mère et sa sœur ont fui la Pologne pour se réfugier à Nîmes, dans la France  » libre  », loin, pensaient ils, de la menace de déportation.

Le 25 août 1942, alors qu’il passe la journée avec son groupe d’éclaireurs, son chef le prévient : demain, il y aura une rafle, il faut fuir. Symcha avertit sa mère. Mais celle-ci décide de rester avec sa fille. Symcha, alors âgé de 19 ans, demande à son chef de l’aider à quitter la ville pour l’arrière-pays. Le lendemain, sa mère et sa sœur sont arrêtées. Symcha change d’identité, il devient Pierre Martin. Comme de nombreux Juifs en fuite, il est pris en charge par des pasteurs cévenols.  » Les 35 pasteurs qui quadrillaient, de leur paroisse, l’espace cévenol, ont appris à servir de relais à leurs collègues des villes. Tout naturellement, ils ont appris à se téléphoner ou à s’écrire en langage codé  », (expliquent les historiens Philippe Joutard, Jacques Poujol et Patrick Cabanel dans leur livre Cévennes, terre de refuge 1940-1944 ).

Les religieux fournissent des faux papiers aux enfants juifs et leur trouvent des familles de confiance pour les héberger. Hélène et Maurice Puech sont de ceux-là. Symcha est accueilli à quelques kilomètres de Lasalle dans leur ferme isolée. Ici les privations sont moins dures qu’en ville. Chaque ferme dispose d’un jardin, de quelques lapins, de poules, d’un cochon, d’un petit troupeau de chèvres et de châtaigniers. Chez les parents de Jacky, Symcha-Pierre ne restera jamais seul. Même lorsque toute la famille part prêter main forte aux voisins pour tuer le cochon, le grand-père de Jacky reste auprès de lui. Ce sera finalement une voisine bavarde qui le mettra en danger. Le jeune homme trouvera refuge chez des cousins, dans le bourg même de Lasalle. Marcel et Jean, les deux fils de la maison, ont le même âge que lui. Tous les trois se considèrent vite comme des frères. En avril 1943, lorsque Marcel et Jean sont convoqués pour le STO en Allemagne, ils prennent le maquis avec Symcha-Pierre. Le jeune homme échappera à la déportation grâce à la générosité de ses hôtes.

Un réfugié afghan a rouvert la boulangerie

Ironie de l’Histoire : Ce village qui a sauvé des Juifs a lui-même été sauvé par un Juif . En février 1944, un nouveau pasteur débarque au bourg : Pierre Séguy, âgé de 22 ans. Personne ne le sait alors, mais son vrai nom est Steinschneider. C’est un Juif autrichien converti au protestantisme. Le 16 juin 1944, quelques mois après son arrivée, le jeune pasteur aide un étudiant, Jean Soulier, à perfectionner son grec. En ce début d’après-midi, alors qu’ils traduisent des passages de la Bible, ils voient passer des véhicules allemands. Des Waffen SS attaquent le château de Cornely pour en déloger des maquisards. Ils pensent en venir à bout rapidement. Mais les assiégés possèdent deux armes lourdes : treize soldats allemands sont tués. L’officier survivant décide d’incendier la réserve d’armes et ordonne l’exécution du seul résistant blessé. Des fermes situées près du château sont pillées.

Ensuite les soldats se dirigent vers la première maison du bourg où ils font prisonniers le pasteur Pierre Séguy, Jean Soulier, sa mère, et neuf autres personnes. Le religieux, qui parle couramment allemand, comprend que le lieutenant SS ordonne à ses hommes de les tuer. La menace d’un massacre plane sur Lasalle. A l’image du scénario macabre d’Oradour-sur-Glane, où, six jours plus tôt, 600 villageois furent exterminés par les nazis. Il faut tenter quelque chose. Vite. C’est alors que le pasteur Séguy s’avance face aux troupes allemandes, sa bible à la main.  » Je vous demande, au nom du Christ d’épargner quatre hommes, quatre femmes et quatre enfants, qui sont tous innocents.  » Entendant cela, l’un des soldats refuse de tirer :  » On ne tue pas un pasteur.  » Les autres baissent leurs armes. Finalement, les Allemands quittent le village, sans exécuter d’otages.

Retour en 2017: Dans son épicerie, Nicole accueille les clients en souriant. Sur le terrain de foot, ses petits-enfants et les enfants de Najibeh enchaînent les tirs au but. Amitié et solidarité règnent. A Lasalle,  » s’entraider, ça coule de source  », rappelle Nicole. Au village, maîtres et maîtresses restent souvent après la classe pour prodiguer un soutien particulier à leurs nouveaux élèves débutants en français. Dans cette vallée, la vie peut reprendre son cours. Ainsi, dans le village voisin de Soudorgues, le four communal, éteint depuis des années, est ranimé tous les samedis par Najib, jeune réfugié afghan arrivé en 2009. Alors qu’il n’y avait plus de boulanger depuis des années, il y en a maintenant un, né à 8 000 km de là, qui fait cuire des pizzas au feu de bois.

La solidarité des protestants de France avec les juifs

Pendant la seconde guerre mondiale, les protestants de France ont joué un rôle important dans l’accueil des Juifs persécutés. Ainsi, le président de l’Eglise protestante de France, le pasteur Boegner, a-t-il tenu compte des rapports des militants de la Cimade sur ce qu’ils voyaient dans les camps de concentration, ainsi que des échos qui lui parvenaient des résistances locales des pasteurs français. Le 26mars 1941, il est l’un des premiers à manifester publiquement la solidarité des chrétiens français envers les Juifs. Il l’écrit dans une lettre au grand rabbin de France:  »Notre Eglise, qui a jadis connu les souffrances de la persécution, ressent une ardente sympathie pour vos communautés dont en certains endroits la liberté du culte est déjà compromise et dont les fidèles viennent d’être si brusquement jetés dans le malheur.  »

Merci pour n’avoir ni lu ni commenté !

Comment la monnaie est-elle créée ?

  Encore un billet nul ( excuses :Mon P.C  » rame »  grrr!) possible que je le revoie / mettre sur mon autre blog .

     Dans l’inconscient collectif, la monnaie est imprimée ou frappée en masse par les banques. Mais, dans les faits, la création de la monnaie est plus complexe et dépend de sa nature.

         Pour la majorité de ses utilisateurs, la monnaie est essentiellement faite de papier et de métaux. De fait, il est légitime de penser qu’elle est facile, mais surtout rapide à créer. Étant donné que les billets sont récupérables dans les banques, de nombreuses personnes pensent que ce sont ces dernières qui impriment l’argent en fonction des besoins de leurs utilisateurs. Cependant, ce n’est pas le cas. Pour bien comprendre comment la monnaie est créée, il est important de bien faire la différence entre la monnaie manuelle (c’est-à-dire celle que l’on peut physiquement manipuler comme les pièces ou les billets) et la monnaie scripturale (celle présente sur nos comptes bancaires). Car leur création dépend de deux organismes différents et répond à certains critères spécifiques.

D’abord, comment définir la monnaie ?

  D’après des sources théoriques et philosophiques, la monnaie remplit trois fonctions principales. Selon Aristote, la première fonction est l’unité de compte. Celle-ci vise une standardisation qui permet d’évaluer les valeurs des échanges et des stocks de biens et services ou d’actifs.La deuxième fonction est la réserve de valeur. C’est-à-dire la capacité de transfert du pouvoir d’achat  dans le temps. Une propriété immobilière par exemple est une réserve de valeur, puisqu’elle peut être achetée aujourd’hui et constituer un pouvoir d’achat à son détenteur pour le futur. Du point de vue économique, la monnaie est une réserve en ce sens car elle constitue un pouvoir d’achat dans le temps. 

     La dernière fonction de la monnaie, elle est l’intermédiaire des échanges. Cela veut dire que la monnaie constitue le moyen de paiement des biens et services. La monnaie est, en clair, une institution qui fixe le prix, donne de la valeur et permet d’acheter un bien ou un service quelconque.

   La création de la monnaie manuelle gérée par la Banque centrale :

   L’impression des billets en circulation, quelle que soit leur valeur, est décidée par la Banque centrale (la Banque de France dans l’hexagone). Cet établissement géré par l’État a plusieurs missions en lien avec la gestion de l’économie du pays et la circulation de la monnaie. Chaque pays possède sa Banque centrale. Mais il peut également y avoir une Banque centrale en charge d’une institution entière,comme c’est le cas avec l’Union européenne .La Banque centrale est ,entre autres, responsable de l’impression et de la distribution de la monnaie manuelle. Cependant, il n’est pas possible d’imprimer des billets à volonté. La Banque imprime une certaine quantité dépendant des besoins du pays.           D’autres critères peuvent  avoir de l’influence sur l’impression de la monnaie comme l’inflation , le marché de l’emploi ou l’activité économique.

    Les prêts accordés par les banques responsables de la création de la monnaie  »scripturale »

     Pour ce qui est de la monnaie virtuelle et à disposition sur nos comptes bancaires, elle est gérée et créée par les banques commerciales, c’est-à-dire notre banque. D’ailleurs, elle est souvent créée quand une personne vient demander un crédit, que ce soit pour une création d’entreprise, un investissement immobilier ou même un prêt étudiant. Dès qu’un crédit est accordé, de la masse monétaire est créée pour répondre aux besoins de ce client : on parle alors de création de  » monnaie ex nihilo  ». Cependant, le client qui a demandé le crédit le rembourse via des mensualités. Or, dès que le crédit est intégralement remboursé, la monnaie est « détruite » aux yeux de la banque.

Quelle est la monnaie la plus puissante au monde ?

    Alors, ce n’est ni l’euro, ni le dollar, ni le franc Suisse, encore moins la livre sterling. La monnaie la plus forte au monde est celle du dinar koweïtien ou  » K W D  ». Cette monnaie a été révélée autour des années soixante. Depuis , ses industries pétrolières, ses fonds d’investissement  »offshore » qui sont d’ailleurs très actifs ont permis de la hisser sur l’échiquier des monnaies les plus puissantes au monde.

Où se situe le Koweït ? ( tout le monde le sait )

    En effet, le Koweït est un État situé entre l’Irak et l’Arabie saoudite. Il est surtout connue pour ses grandes exportations pétrolières qui ont contribué à consolider son empire monétaire. À ce jour, 1 dinar koweïtien est égal à 2,97 euros. Et, elle conserve une parité fixe sur 1 dollar USD qui est égal à 0,301175 dinar koweïtien. C’est d’ailleurs, cette parité fixe qui fait d’elle la plus forte monnaie du monde.

C’était il y a environ 94 ans…..

( peu connu , en tous cas , je ne sonnaissais pas ..)

Le Vatican  » s’arrange  » avec le Mexique…..

Méconnue et troublante, la guerre des  » Cristeros  » a opposé pendant trois ans les paysans catholiques de l’ouest du Mexique à leur gouvernement. Elle se conclut le 22 juin 1929 par un arrangement entre le Saint-Siège et le gouvernement mexicain. Le représentant du pape demande aux paysans rebelles de déposer les armes sous peine d’excommunication .

Beaucoup de catholiques voient dans cet arrangement ( » Arreglos  » en espagnol) une capitulation face au gouvernement socialiste et franc-maçon du Mexique dont l’intolérance a entraîné les paysans à la révolte. En effet fait, les ex-rebelles vont subir pendant plusieurs années encore les exactions de l’armée. 

Combattants Cristeros (1926-1929)

La  »Vendée  » mexicaine :

Tout a commencé avec l’élection à la présidence de la République, en 1924, du général marxiste Plutarco Elias Calles.

Le président mexicain Plutarco Elias Calles et le président américain Calvin Coolidge devant la Maison Blanche en 1925 Ce dernier entreprend de consolider les acquis de la révolution de 1910, illustrée par les exploits de Zapata  et Pancho Villa.

C’est ainsi qu’il réorganise l’instruction publique et étend la réforme agraire, distribuant plus de trois millions d’hectares aux petits paysans des coopératives (les ejidatarios). Il confirme aussi la nationalisation de l’industrie du pétrole (au grand dam des États-Unis )…

Mais fidèle à une tradition anticléricale vieille de près d’un siècle, il a aussi la  »mauvaise idée  » de s’en prendre à l’Église catholique.

Le 1er décembre 1924, il prive de droits civiques les catholiques (laïcs et prêtres) sous prétexte qu’ils obéissent à un souverain étranger, le pape ! Il expulse le nonce, l’ambassadeur du Vatican, ainsi que tous les ecclésiastiques étrangers. Il interdit aux prêtres toute critique du gouvernement en vertu de l’article 130 de la Constitution de 1917, jusque-là resté inappliqué. Il interdit les congrégations enseignantes et ferme pas moins de 20 000 églises !

L’épiscopat se rebiffe et suspend le 31 juillet 1926 l’administration des sacrements dans tout le pays pour une durée de trois ans. Cette riposte ahurissante de la part d’un haut clergé essentiellement  » criollo  » (d’origine européenne) amène le désespoir les masses rurales, majoritairement indiennes ou métisses, attachées à une religiosité traditionnelle.

Exécution en 1927, au Jalisco, du père Francisco Vera, coupable d'avoir célébré la messe

Les paysans du Haut Plateau de l’ouest se soulèvent sans attendre contre les autorités de la capitale, dans un parallèle frappant, étrange, avec le soulèvement des  »Vendéens  »  en 1793, en lutte contre les révolutionnaires parisiens. Leur cri de ralliement :  » ¡ Viva Cristo Rey ! ¡ Viva la Virgen de Guadalupe !  » (Vive le Christ-Roi ! Vive la Vierge de Guadalupe) fait référence à la Vierge apparue à un Indien en 1531 ? et à la proclamation par le pape Pie XI, le 11 décembre 1925, du Christ  » Roi des nations  ».

Par dérision , ces insurgés sont surnommés  » Cristeros ‘. Eux-mêmes qualifient plus volontiers leur soulèvement de  » Cristiada  » (Christiade) mais ils sont désavoués par l’épiscopat, à deux ou trois exceptions près. Ce qui n’empêche qu’avec 50 000 combattants, ils vont constituer la plus importante rébellion qu’ait connue le pays, qui compte à cette époque moins de vingt millions d’habitants disséminés sur deux millions de km2.

Le général Enrique Gorostieta Velarde (Monterrey, 1889 - Atotonilco el Alto, 2 juin 1929) Contre rémunération ,ils recrutent le général Enrique Gorostieta (38 ans), lequel est, (d’après l’historien Jean Meyer ), catholique, bon mari et bon père, contrairement à une légende qui en fait un franc-maçon laïc. Il va discipliner ses troupes et les conduire de victoire en victoire malgré le manque de moyens. Le soulèvement a débuté dans l’État du Jalisco, au bord de l’océan Pacifique (capitale : Guadalajara). Trois ans plus tard, l’armée des Cristeros tient plus des trois quarts de l’ouest du Mexique et la moitié des 30 États de la fédération.

Tous les habitants des campagnes concernées se montrent solidaires et les femmes ne sont toutes aussi actives. Comme dans toute résistance populaire, elles servent au renseignement, à l’approvisionnement des combattants et au transport des munitions. Des brigades féminines, les  »Brigadas Bonitas  »ou  »Jolies brigades », combattent même sous le patronage de Jeanne d’Arc ??.

Cette guerre occasionne un total d’environ 90 000 tués (selon l’historien Jean Meyer ), dont les deux tiers dans les troupes gouvernementales, lesquelles sont en infériorité tactique face à la guérilla, malgré leur recours systématique à la terreur.

Le pays, qui avait à l’origine 4500 prêtres, n’en a bientôt plus que trois cent cinquante environ, les autres étant morts, en fuite ou réduits à la clandestinité. La moitié des États ne compte plus aucun prêtre officiellement en activité !

Cristeros de l'État de Jalisco entourant des prisonniers de l'armée fédérale mexicaine

La diplomatie s’en mêle

Désespérant de vaincre les paysans, le président Calles se réconcilie avec le gouvernement des États-Unis. Il accepte des concessions sur le pétrole en échange de l’aide de l’US Air Force dans son combat contre les Cristeros… Il est vrai que les WASP’s( Nom donné, aux États-Unis, aux citoyens de race blanche, d’origine anglo-saxonne et de religion protestante ), constituant les couches dirigeantes du pays ne portent pas dans leur cœur les paysans métissés ou indiens du Mexique et même les catholiques américains se gardent de soutenir financièrement leurs coreligionnaires du sud du Rio Grande.

Le 1er juillet 1928, les élections présidentielles voient le retour au pouvoir du général Álvaro Obregón, qui avait déjà présidé le pays de 1920 à 1924. Mais il est assassiné le 17 juillet suivant par un étudiant catholique qui lui reproche son anticléricalisme.

Terreur exercée par l'armée fédérale contre les Cristeros (1926-1929)Emilio Portes Gil assume l’intérim de la présidence cependant que Plutarco Elías Calles continue de diriger en sous-main les affaires du pays avec le titre de 

jefe maximo (chef suprême).

Calles, qui vise l’élection de l’année suivante, veut mettre fin au plus vite à la rébellion, a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de victimes, mais il comprend qu’il ne pourra la vaincre par les moyens militaires, même agrémentés de la Terreur révolutionnaire.

Il demande donc au président Portes Gil

Portes Gil

de faire appel à la médiation du haut clergé catholique des États-Unis. Il s’agit d’Irlandais qui n’ont guère de sympathie pour les va-nu-pieds mexicains. Ils pressent le Vatican de conclure un compromis.

Après que le gouvernement ait autorisé à nouveau le culte catholique le 3 mars 1929 et fait rouvrir la cathédrale de Mexico, il revient au cardinal Gasparri, celui-là même qui signa les accords de Latran avec Mussolini, de conclure « los Arreglos ».

Arrangements bafoués

À la demande du légat pontifical, le président mexicain s’engage à ne plus tenter d’appliquer les articles antireligieux de la Constitution ! Il donne aussi sa parole que les rebelles seront amnistiés et qu’il ne leur sera fait aucun mal. Mais il ne s’agit que de sa parole. Aucun document n’est signé…

Obéissants, les Cristeros se soumettent, d’autant que le général Gorostieta a été tué dans une embuscade, le 2 juin 1929. Dans les faits, l’amnistie n’est pas le moins du monde respectée et des centaines d’insurgés sont assassinés dans d’atroces conditions aussitôt après avoir rendu leurs armes sur ordre de leur évêque.

L’armée ne s’en tient pas là. Elle met à sac les campagnes reculées de l’Ouest avec le désir d’éradiquer une bonne fois pour toutes toute trace de christianisme.

Combattants cristeros de la Secunda, en 1934, dans l'État de PueblaIl s’ensuit une seconde guerre des Cristeros (la Secunda), qui réunit quelques milliers de combattants désespérés. Elle  va durer de 1934 à 1938 sans qu’il soit possible d’en évaluer le nombre de victimes. 

Le général Luis Garfias a reconnu dans  »Epoca » le 4 janvier 1993 :  » L’armée fédérale a mené une guerre sans pitié. Elle ne faisait pas de prisonniers, les civils étaient pris comme otages et beaucoup d’entre eux fusillés. La torture fut systématique, on détruisit d’innombrables villages et hameaux  ».

L’élection du président Lázaro Cárdenas

Lázaro Cárdenas

en 1934 met fin à la période dite du  »Maximato  », ( autrement dit au règne du général Plutarco Elías Calles) . Mais il faudra encore plusieurs années avant que la paix religieuse ne revienne au Mexique.

L’émotion suscitée par  » los Arreglos  » va entraîner la disgrâce du cardinal Gasparri qui sera aussitôt remplacé à la Secrétairerie d’État (le ministère des Affaires étrangères du Vatican) par le cardinal Eugenio Pacelli (futur Pie XII).

La Puissance et la Gloire

De cette illustration dramatique des excès auxquels a pu conduire au XXe siècle la haine antireligieuse.

Cristeros (film de Dean Wright, 2012), DR

Bibliographie 

La guerre des Cristeros a été longtemps occultée tant par l’historiographie officielle que par le Saint-Siège.

Elle est sortie de l’oubli à la faveur d’une volumineuse thèse de l’historien français Jean Meyer

Jean Meyer

, qui l’a découverte en 1964, quand il n’était encore qu’un jeune étudiant à l’écoute de Pierre Chaunu. Il a publié sa thèse en 1975 :  »La Christiade, l’État et le peuple dans la révolution mexicaine  ».

Pourquoi….

….la ville de New York serait-elle en danger ?

    Comment pourrait-on imaginer New York sans ses gratte-ciel ? Et pourtant, ces célèbres édifices mettent la ville en danger. En effet, ils sont( seraient) trop lourds.

    Il parait qu’une récente étude a voulu en estimer le poids. Pour ce faire, ils ont  pris en compte plus d’un million de bâtiments. Et en sont arrivé au poids effarant de 764 000 000 000 de kilogrammes.

    Et encore ,sans prendre  en compte le poids des voies ferrées, des routes, des ponts ou des trottoirs. On ne sera donc pas étonné que, sous cette charge colossale, la ville s’enfonce peu à peu.

  Cet affaissement serait de 1 à 2 millimètres par an. Ce qui peut paraître peu. C’est pourtant largement suffisant pour faire courir un grave péril à la ville.

    Et ce danger est d’autant plus pressant que certains quartiers s’enfoncent plus vite que d’autres. C’est le cas de Manhattan, qui ne serait qu’à 1 ou 2 mètres au-dessus du niveau de la mer.

     Un tel affaissement ne serait pas seulement dû au poids des gratte-ciel. La nature des sols y est aussi pour quelque chose. Construits sur des terrains argileux, certains quartiers sont en effet plus sensibles à la pression des bâtiments.

   Et comme, du fait du réchauffement climatique, le niveau des mers a tendance à monter, la conjonction de ces deux faits, cette hausse du niveau de la mer et l’affaissement de la ville, renforce le risque d’inondation.statue de la liberté à new york - new york photos et images de collection

    Et le danger devrait encore empirer. En effet, de nouvelles constructions sont sans cesse mises en chantier. Et l’extraction des eaux souterraines ne devrait rien arranger.

    Mais New York n’est pas la seule ville à être menacée par les inondations. D’autres cités, comme Jakarta, sont encore bien plus exposées. En effet, la capitale de l’Indonésie, qui s’enfonce de 11 cm par an, sous l’effet mêlé du poids de ses bâtiments et du pompage des eaux souterraines, pourrait se retrouver sous l’eau d’ici un quart de siècle.

    À terme, ce seraient toutes les grandes villes côtières, à l’expansion rapide, qui sont menacées par ce risque d’affaissement.??????

Vrai ? J’en doute !

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