» à tire-larigot  » ?

Beaucoup de nos expressions trouvent leur origine dans l’argot des siècles passés. C’est le cas de cette étrange locution  » à tire-larigot  », qui s’écrit bien en deux mots, avec un tiret. Bien qu’elle soit souvent associée à l’action de boire, elle est aujourd’hui utilisée plus largement pour parler de grande quantité: ( On boit à tire-larigot comme les immeubles poussent à tire-larigot dans le quartier d’affaires parisien de La Défense ).

On y peut voir aussi une expression populaire imagée représentant quelqu’un qui boit sans s’arrêter avec la même posture que quelqu’un qui jouerait de la flûte. On trouve d’ailleurs l’expression flûter qui signifie la même chose, boire.

Dans le français populaire du XVe siècle,  » tirer  » signifierait faire sortir un liquide pour le boire d’un coup sec. Ce qui justifie l’association de cette expression avec la boisson. Mais que signifie  » larigot  » ? Il s’agit en fait d’une petite flûte

flûte ( larigot ? )

, composante spécifique d’un orgue français. Dans le jargon populaire  » flûter  » signifie aussi boire. Mais l’origine et le pourquoi de l’association de  » tire  » et  » larigot  » ne sont pas très clairs.

Une version :On y peut voir aussi une expression populaire imagée représentant quelqu’un qui boit sans s’arrêter avec la même posture que quelqu’un qui jouerait de la flûte.

On trouve d’ailleurs l’expression flûter qui signifie la même chose, boire.

Une autre fait le lien entre le bruit fait par l’alcool tiré de son contenant et le son d’une flûte. Et d’après le Larousse du XXe siècle, cette expression fait référence à la cloche appelée  » la Rigaud  » , une cloche, offerte par l’archevêque Rigaud au XIIIe 

Rigaud – Portrait de l’archevêque ?

siècle à la ville de Rouen. La cloche fut donc baptisée en son nom.

Cette cloche, très lourde à tirer, nécessiterait un gros effort physique, qui obligerait les sonneurs de cloches à boire beaucoup après avoir  » tiré la cloche de la Rigaud  ». Enfin, selon une origine paillarde, le larigot serait un refrain de chanson populaire qui invite les convives à lever leur verre.

Si le larigot est une flûte d’orgue, son utilisation déviée dans cette expression est bien moins noble, on le voit. L’imaginaire populaire l’a transformée en une référence de  » pochards  ». Mais d’ailleurs, d’où vient ce nom ?

(1835) Composé de poche  avec le suffixe -ard  dans le sens de  » rempli comme une poche  ».

Pochard = aussi  » sac à vin » : Expression française du milieu du XVème siècle utilisée par les femmes du peuple comme surnom dont elles affublaient un mari ivrogne. La métaphore du sac viendrait du fait qu’en ces temps là, le vin était emmagasiné dans des sacs de cuir

sacs de cuir avec vin ?

. Il se pourrait aussi que ce même sac est utilisé dans cette expression française non pas dans le sens de contenant mais plutôt dans celui de  »bedaine » par son aspect souple  et sa grande capacité.

bedaine :

lol

C’était un 22 mars :Il y a environ 183 ans

22 mars 1841 : Limitation législative du travail des enfants

Le 22 mars 1841, une loi limite en France, pour la première fois, le travail des enfants employés dans les manufactures, usines ou ateliers

Enfants travailant (1840) ?

. La loi est promulguée par Louis -Philipe

Louis -Philipe ?

, roi des Français, le maréchal Jean-de-Dieu Soult (73 ans)

Le maréchal Jean-de-Dieu Soult ?

étant président du Conseil. Cette loi s’inspire d’une loi similaire promulguée en Angleterre huit ans plus tôt, en 1833.

L’article 2 énonce :
Les enfants , pour être admis,devront avoir au moins huit ans.
De huit à douze ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus de huit heures sur vingt-quatre, divisées par un repos.
De douze à seize ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus de douze heures sur vingt-quatre, divisées par des repos.
Ce travail ne pourra avoir lieu que de cinq heures du matin à neuf heures du soir.

à Reims….pas loin de là où je suis né….

….. Un impressionnant site antique découvert à Reims

Un bâtiment d’une vingtaine de pièces alimentées en eaux, chauffées par le sol et richement décorées, est sorti de l’oubli en plein centre-ville.

Les futurs propriétaires ne sont pas près d’emménager. À Reims, un important site archéologique a été mis au jour dans le quartier de Sernam-Boulingrin, à deux pas du cœur de la capitale champenoise. C’est là que doit s’élever un complexe immobilier de plusieurs immeubles comprenant des bureaux, des logements et des commerces. Un projet censé redynamiser l’hypercentre de Reims. Seulement, avant de poser les fondations de ce nouveau quartier, des fouilles archéologiques….  

Fouilles archéologiques .

ont été lancées il y a plusieurs mois et les chercheurs n’ont pas été déçus par leurs trouvailles. Comme indiqué dans un communiqué publié le 14 mars, l’opération qui doit se terminer en prochainement va probablement prendre un peu de retard, les découvertes étant plus importantes que prévu.

Les archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) ont d’abord mis en évidence une construction antique très ancienne datée du Ier siècle :  » un habitat aux maçonneries légères constituées pour l’essentiel en murs de carreaux de terre crue  » précise le communiqué.  » Une importante quantité de fragments d’enduits peints représentant des grappes de raisin ont été découverts et témoignent d’un habitat relativement aisé.  »

Un bâtiment romain monumental

La belle prise ne s’est pas arrêtée là puisque la poursuite des fouilles a permis de déceler un autre site à peine plus récent des IIe et IIIe siècle dont l’étude est toujours en cours. Il s’agit là d’un complexe monumental d’une vingtaine de pièces reliées entre elles. Ce site  » se caractérise par deux grandes galeries à portique de 20 mètres de côté formant un U en plan. Ces galeries ceinturent deux grands massifs maçonnés rectangulaires qui prennent place dans un espace ouvert, très probablement un jardin. L’un des deux, équipé de deux canalisations d’eau sous pression, correspond à un bassin ou à une fontaine  » détaillent les chercheurs.

C’est précisément cette alimentation en eau qui interroge les experts qui tentent toujours de comprendre la fonction de ce bâtiment singulier :  » Neuf pièces aux constructions très élaborées correspondent probablement à un espace thermal de bains antiques. Cinq d’entre elles, très grandes, disposent d’un système de chauffage par le sol  ».

Un possible centre thermal

En attendant d’en savoir plus, les chercheurs de l’Inrap hésitent entre deux hypothèses. Le bâtiment pourrait être la domus, la résidence personnelle d’une personne extrêmement influente et riche de l’époque. Il pourrait aussi s’agir d’un centre thermal ouvert au public. Dans les deux cas, il est certain que l’édifice a été conçu et aménagé pour le plaisir de ceux qui habitaient ses murs. Des fresques ont également été découvertes,  » richement décorées de motifs floraux  », décrit le communiqué.  » Certains pigments utilisés, dont un bleu proche du  »bleu égyptien »’, sont rares  ».

Ces vestiges viennent compléter le patrimoine déjà remarquable de la ville de Reim qui compte de nombreuses résidences antiques ou encore la Porte de Mars, le plus grand arc conservé du monde romain

Porte de Mars, le plus grand arc conservé du monde romain

(Un arc exceptionnel
Hommage à la pax romana
Les arcs rémois peuvent-ils être considérés comme des
arcs de triomphe ? Dans l’antiquité romaine, un arc de
triomphe est élevé en l’honneur d’un personnage
important ou en mémoire d’un évènement glorieux. Or à
Reims, pas de dédicace connue, pas de célébration d’une
victoire militaire. Les thèmes habituellement figurés sur
les arcs de triomphe sont absents; les frises d’armes et les
victoires gravant des boucliers sont les seules références.
Les arcs rémois semblent plus louer la paix romaine qui
apporte prospérité à leur territoire.
Des dimensions inégalées
La porte de Mars est à ce jour le plus grand arc connu
du monde romain. Elle mesure 32,4 mètres de long et
6,4 mètres de large. Sa hauteur actuelle est de 13 mètres
mais la partie sommitale (entablement et couronnement),
dont l’apparence nous est totalement inconnue, a disparu.
La composition de l’arc
Le monument se divise en trois arcades quasiment au
même niveau.
Chaque piédroit se compose de deux colonnes avec au
centre, de bas en haut : • un bas-relief • une niche • un médaillon, soutenu par deux putti, contenant un
buste en haut-relief)
.

.

Sciences et innovations……

…….comment trouver ce qu’on ne cherche pas:

Qu’ont en commun Horace Wells

Horace Wells ?

, Wilhelm Röntgen

Wilhelm Röntgen ?

, George de Mestral

George de Mestral ?

, Stephanie Kwolek

 Stephanie Kwolek ?

et Alexander Fleming 

Alexander Fleming ?

Pas grand chose en apparence. Wells est considéré comme le pionnier de l’anesthésie au protoxyde d’azote en raison de sa découverte réalisée en 1844 ; Röntgen a découvert les rayons X en 1895 ;Fleming  a découvert la pénicilline en 1928 ; de Mestral est connu  pour l’invention de la bande velcro en 1941 et Kwolek a inventé en 1965 le kevlar.

Tous ont cependant en commun d’être devenus célèbres suite à une découverte ou une invention en apparence inattendue, fortuite ou simplement chanceuse. Ce type de réussite est associé aujourd’hui au concept de  » sérendipité  »,= >Découverte fortuite, lors d’une recherche portant sur un autre objet (d’après un conte :  »Les Aventures des trois princes de Serendip’ ‘

Les Aventures des trois princes de Serendip( le livre)

) Dans les faits,comme on va le voir, la chance et le hasard ont peu de place dans la réussite, y compris dans ces cas-là.Découverte fortuite, lors d’une recherche portant sur un autre objet

En 1846, Horace Wells fit une démonstration publique de l'anesthésie avec du gaz hilarant, mais le patient gémissait de douleur. Illustration tirée de la revue scientifique suédoise Populär Historia.

Quand l’inattendu frappe à la porte

Dans la recherche scientifique comme en toute chose, la réalité est complexe. Elle ne peut pas être réduite à un enchaînement simple de causes et d’effets. Les découvertes ne sont donc pas toujours le fruit d’une intention claire et délibérée… Comme le note le sociologue Edgar Morin :  » L’histoire s’avance, non de façon frontale comme un fleuve, mais par déviations qui viennent d’innovations ou créations internes, ou d’événements ou accidents externes.  » (Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur).

De nombreux exemples, très célèbres pour certains, viennent conforter ces propos :

Le four à micro-ondes :

Le Magnétron. L'agrandissement montre Percy Spencer dans son laboratoire, Spencer family archives.Exemple: Le four à micro-ondes.

Ingénieur chez Raytheon, Percy Spencer était chargé d’améliorer un magnétron(Un magnétron est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique des électrons en énergie électromagnétique, sous forme de micro-onde) , pièce centrale du radar . Un jour il constate que la barre chocolatée qui était dans sa poche s’est ramollie alors qu’il faisait fonctionner le magnétron. Il en déduit que le magnétron dégage de la chaleur en même temps que les micro-ondes.

Il n’est pas le premier à découvrir les propriétés chauffantes des micro-ondes. Les scientifiques le savaient déjà de même que les ouvriers de l’atelier qui venaient se réchauffer les mains sur le magnétron en hiver. Par contre,il est le premier à imaginer que les micro-ondes pourraient être utilisées pour cuire des aliments.

L’exemple du four à micro-ondes n’est pas un cas isolé.

Katsushika Hokusai a utilisé un bleu de Prusse pour peindre La Grande vague de Kanagawa, vers 1830, Metropolitan Museum of Art, New York.

Les nuances de bleu

En 1706, Johann Jacob Diesbach, fabriquant de couleurs à Berlin, manque de potasse pour précipiter une décoction de cochenille additionnée d’alun et de sulfate de fer. Au lieu d’obtenir le rouge carmin attendu, la nouvelle potasse qu’il utilise donne un très beau bleu. Ce phénomène n’a qu’une explication possible : elle est liée au seul ingrédient  » nouveau  », en l’occurrence la potasse qui s’avère altérée (elle avait été calcinée avec du sang) et a agi sur le sulfate de fer. Le  »bleu de Prusse  », qui sera d’abord commercialisé sous le nom de  » bleu de Berlin  », était né.

Force est d’ailleurs de constater que l’histoire a parfois la fâcheuse tendance à se répéter. En 2008, l’équipe du professeur Mas Subramanian

Mas Subramanian?

mène, à l’université d’État de l’Oregon, des recherches sur les propriétés électriques de nouveaux matériaux en vue de leur application dans le domaine de l’électronique.

YInMn, le nouveau pigment bleu découvert par accident en 2009.En 2009, l’un de ses doctorants chauffe à 1093° Celsius un mélange d’oxydes d’yttrium, d’indium et de manganèse. À la sortie du four, ce n’est pas un nouveau matériau intéressant pour l’électronique qui apparaît mais un nouveau pigment au bleu éclatant qui sera baptisé  » bleu YInMn  ». Mas Subramanian pressent d’emblée l’enjeu de ce nouveau pigment inorganique. (aujourd’hui commercialisé par la Shepherd Color Company).

La vulcanisation

L’histoire de la découverte du procédé de vulcanisation relève elle aussi de la sérendipité. En effet, depuis des années Charles Goodyear

Charles Goodyear ?

tentait désespérément (il sera emprisonné plusieurs fois pour dettes) de trouver un caoutchouc qui résiste aux variations de chaleur.

En 1830, il traite le caoutchouc à l’acide nitrique mais ce traitement de surface s’avère provisoire et ne résiste pas aux grandes chaleurs. En 1839 il présente sa nouvelle formule, un mélange de caoutchouc et de soufre, chez  »Woburn ». Excédé par leurs réactions, Charles Goodyear s’agite. Le morceau de gomme qu’il a dans les mains lui échappe et atterrit sur le poêle.

Appareil pour vulcaniser le caoutchouc par la vapeur sèche, illustration extraite de l'ouvrage Les merveilles de l'industrie ou, Description des principales industries modernes, Louis Figuier, Paris, Furne, Jouvet, [1873-1877], tome II.

Confus Charles Goodyear s’empresse de le retirer et s’aperçoit que curieusement le mélange n’a pas fondu mais  » vulcanisé  ». Sans le vouloir, il vient d’inventer la vulcanisation du caoutchouc. L’ajout du soufre permet en effet, après cuisson, de former des ponts entre les chaînes moléculaires qui rendent la matière beaucoup plus élastique et donc plus stable à long terme.

La pénicilline

La découverte de la pénicilline, le 3 septembre 1928, par Alexander Fleming

Alexander Fleming

  est, elle aussi, associée au concept de sérendipité . En effet, ce dernier, alors médecin au Saint Mary Hospital de Londres, mène des recherches sur les staphylocoques et cultive ces bactéries dans des boîtes de Petri

boîtes de Petri

. De retour de vacances, il découvre, que l’une de ses boites de pétri, qu’il a oubliée sur sa paillasse, a été contaminée par les souches d’un champignon microscopique, » Penicillium notatum  », de son voisin de paillasse…

Le hasard ne suffit pas à  » bien faire les choses  »

Allant un peu vite en besogne, un certain nombre de commentateurs en sont ainsi venus à définir la sérendipité comme le fruit d’un heureux hasard, renouant ainsi avec l’adage  » le hasard fait bien les choses  ». Si une telle conception a le mérite de s’émanciper d’une vision déterministe de l’histoire et s’oppose à l’idée de destin, elle est cependant trompeuse.

En effet, outre le fait que cette conception charge le hasard d’une intention et constitue alors, la sérendipité, réduite à un hasard heureux, ne correspond ni au sens original présent dans le conte, ni à la réalité des grandes découvertes ou innovations imputées à la sérendipité. À la lecture des trois princes de Serendip, on s’aperçoit que la sérendipité fait en réalité référence à un état d’esprit marqué par un sens aigu de l’observation, la curiosité, une capacité à s’interroger et à tirer profit d’un événement inattendu

Un sourire pour finir……

C’est fort de calva !

Un père rentre du bureau plus tôt que d’habitude et découvre trois verres à Calva sur la table de la cuisine.

Il appelle son petit garçon :
– Dis-moi Mathias, il y a eu de la visite cet après-midi ?
– Oui Papa ! Un monsieur est venu et maman lui a offert à boire un petit calva !
– Mais le troisième verre, alors, il est à qui
?

Mathias devient tout rouge et dans un chuchotement il finit par dire :
– C’est moi qui l’ai bu !
– Mais enfin Mathias, ce n’est pas pour les enfants ! Et tu ne t’es pas senti mal ?
– Non, moi ça ne m’a rien fait, mais maman et le monsieur, ils ont dû se coucher !

Quand l’Histoire s’arrange avec la vérité

Marie-Antoinette et la brioche

Marie-Antoinette et la brioche

 » S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche !  » aurait lancé la reine de France en 1789, en parlant du peuple. Aucune source historique ne permet d’attester ces propos. La seule mention de cette formule, prêtée à une princesse anonyme, figure dans Les Confessions de Rousseau

Les Confessions de Rousseau (le livre)

, écrites en 1765. Le prévôt de Beaumont, un pamphlétaire, l’aurait reprise et attribuée à Marie-Antoinette. Et les révolutionnaires les plus radicaux en auraient assuré la brillante carrière.

La peur de l’an 1000

La peur de l’an 1000

Dans l’Évangile selon saint Jean

saint Jean ?

, Satan était censé revenir des enfers mille ans après y avoir été enchaîné par le Christ. Pourtant, contrairement aux idées reçues, l’an 1000 n’a pas été marqué par un vent de panique. La plupart des chrétiens avaient une notion très imprécise de leur calendrier, et le repère chronologique de l’ère chrétienne ne fut institué qu’au XVe siècle. Seuls les lettrés savaient que le nouveau millénaire approchait. Et, dès l’an 400, saint Augustin considérait cette période de mille ans comme symbolique. En 431, le concile d’Éphèse condamna même l’interprétation littérale du texte de saint Jean. La vision apocalyptique de cette période est en fait née à la Renaissance, quand la redécouverte de la philosophie antique a laissé penser, par opposition, que le Moyen Âge n’avait été qu’obscurantisme et superstitions. À la Révolution, ce mythe fut repris pour justifier la confiscation des biens du clergé, au motif que l’Église aurait orchestré les  » paniques  » de l’an 1000 pour récupérer les richesses des fidèles en échange de la rémission de leurs péchés.

Galilée, un innocent condamné par l’Église

Une glorieuse victime de la science face à l’obscurantisme de l’Église : c’est ainsi que l’on aime évoquer le célèbre astronome italien du XVIe siècle. En réalité, le clergé est longtemps resté neutre face à la théorie de Galilée

Galilée ???

sur l’héliocentrisme (selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, et non l’inverse). Le pape Urbain VIII, avec lequel le scientifique entretient de bons rapports, lui demande juste de présenter ses principes comme des hypothèses. Mais Galilée s’entête. Dans son ouvrage Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, il fait en sorte qu’Urbain VIII se reconnaisse dans le personnage attaché à la vieille physique aristotélicienne, qu’il nomme… Simplicio ! Le pape se sent trahi. À son procès, l’astronome doit abjurer sa théorie et se voit condamné à vivre en résidence surveillée.

La victoire de 1945 est l’œuvre des Américains

La victoire de 1945 est l’œuvre des Américains

Un sondage Ifop de 2004 révélait que, pour 58 % de nos compatriotes, les États-Unis étaient la nation qui avait le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945. Seuls 20 % des Français citaient l’URSS. Pourtant, au sortir de la guerre, 57 % mentionnaient les Soviétiques. De fait, de 1941 à 1945, les deux tiers des effectifs de la Wehrmacht étaient mobilisés à l’Est, face à l’Armée rouge.  »La guerre froide a joué un rôle primordial dans cette inversion de l’opinion  », explique Vincent Giraudier

Vincent Giraudier??

, responsable de l’Historial Charles-de-Gaulle au musée de l’Armée, à Paris.  » Les noncommunistes ont commencé à amoindrir les actions russes. De plus, les vétérans américains ont toujours été très présents lors des commémorations.  » Il faut ajouter à cela la puissance du cinéma hollywoodien. Résultat : en France, on a oublié les 23 millions de morts soviétiques victimes du nazisme (dont 8 à 10 millions de militaires).

La prise de la Bastille, haut fait de la Révolution

L’assaut lancé sur la Bastille n’a en réalité rien de glorieux. D’abord, la prison n’est la cible des émeutiers que pour les munitions qu’elle recèle ! Le matin même, ils se sont emparés de plus de 30 000 fusils aux Invalides sans trouver de poudre. Ensuite, cette  » prise  » n’en est pas vraiment une puisque le gouverneur des lieux capitule en échange de la vie de ses hommes. Mais malgré les promesses des assiégeants, il est décapité, et sa tête portée au bout d’une pique. Comble de tout, ce symbole du despotisme de la monarchie absolue n’abritait que sept détenus : quatre faux-monnayeurs, deux aliénés et un pervers. On invente alors un faux prisonnier plus prestigieux, le comte de Lorges, enfermé depuis trente-deux ans pour avoir écrit un pamphlet contre les jésuites ! Dans les jours qui suivent, l’événement enflamme l’imaginaire des citoyens et acquiert un statut mythique. Pour autant, la loi de 1880 qui instaure le 14 Juillet comme fête nationale ne précise pas si l’on commémore la prise de la Bastille en 1789 ou la fête de la Fédération, célébrée un an plus tard, en 1790.

Pétain, héros de Verdun

Pétain, héros de Verdun

Si on doit bien au futur maréchal la brillante défense organisée en 1918 lors de la seconde bataille de la Marne, il n’a passé que deux mois en 1916 à la tête de la défense de la région de Verdun. En le présentant comme un héros,  » l’objectif du gouvernement était de faire monter l’étoile Pétain pour ternir celle du général Joffre, le chef des armées, qui avait beaucoup déçu  », précise Jean-Yves Le Naour, auteur de La Tragique Histoire de la Grande Guerre . Mais Joffre, sentant le piège, remplace Pétain par le général Nivelle. C’est donc ce dernier qui passe à l’offensive à l’automne 1916 et reconquiert le terrain perdu. Cependant son succès est cependant de courte durée. En avril 1917, ses mauvais choix au Chemin des Dames engendrent la mort de 150 000 soldats. Le dirigeant militaire est immédiatement limogé.  » Nivelle

 Général Nivelle en 1917

perd ses lauriers de “vainqueur de Verdun”, Pétain va les ramasser, poursuit Jean-Yves Le Naour.( historien) Le message sera tellement martelé pendant trente ans que même sa condamnation pour trahison en 1945 n’y changera rien.  »

Charles Martel a stoppé les Arabes à Poitiers

Non, le chef militaire franc n’arrête pas les troupes de l’émir Abd al-Rahman à Poitiers en 732 : leur présence est attestée dans le Jura jusqu’en… 972. D’ailleurs, l’affrontement contre les Sarrasins n’a de bataille que le nom, puisque les belligérants enchaînent plutôt les escarmouches, dont l’une conduit à la mort de l’émir. Surtout, le grand-père de Charlemagne n’est pas le sauveur de la chrétienté qu’on a décrit : ce pilleur d’églises défend ses propres intérêts. Il cherche en fait à prendre pied dans le duché de son rival, Eudes d’Aquitaine

Eudes d’Aquitaine ?

. Mais sa prétendue victoire à Poitiers assoit la réputation militaire des Francs, et le pape met le Saint-Siège sous la protection de Charles Martel

Charles Martel ?

, à qui il confère le titre de  » très chrétien  ». Valorisé par les monarques successifs, celui-ci intègre le roman national au début du XIXe siècle. On fait appel à sa mémoire pour justifier la conquête de l’Algérie ou pour symboliser la résistance aux Allemands. En 1989, les services des douanes de Poitiers sont choisis pour stocker les indésirables magnétoscopes japonais, sous le code 7-3-2 !

La guerre de Sécession avait pour but l’abolition de l’esclavage

La guerre de Sécession avait pour but l’abolition de l’esclavage

À la suite de l’élection d’Abraham Lincoln

Abraham Lincoln

, qui s’est prononcé contre l’esclavage, sept États du sud des États-Unis annoncent leur départ de l’Union et forment les États confédérés, ce qui déclenche la guerre de Sécession en 1861. Si le conflit conduit bien à la promulgation du Treizième Amendement, qui abolit définitivement la traite des humains, la question est loin d’être au cœur des motivations du président américain. Bien qu’opposé à l’esclavage, celui qui désirait que  » la race blanche occupe la place supérieure » »déclare :  » Si je pouvais sauver l’Union sans libérer un seul esclave, je le ferais. »Les États esclavagistes qui ne font pas sécession, comme le Kentucky ou le Delaware, sont d’ailleurs autorisés à poursuivre cette pratique. Ce sont donc avant tout des raisons politiques ( préserver l’Union ) qui motivent le conflit. L’attitude ambiguë de Lincoln lors de la guerre civile a d’ailleurs conduit au retrait, en 2020, de sa statue (photo) d’un parc de Boston.

Gandhi, un saint homme

Tyrannique avec son entourage, raciste vis-à-vis des Noirs qu’il côtoie en Afrique du Sud, l’artisan de l’indépendance de l’Inde en 1948 n’est pas le saint qu’on imagine. Bien qu’il ait défendu les intouchables, il n’a jamais remis en cause le système hindou des castes dont il apprécie la  » perfection organiciste et cosmique  ». Encore plus dérangeant, le Mahatma ( » la grande âme  ») testait la force de son vœu de chasteté en accueillant dans son lit des adolescentes.

Gandhi

Monsieur Brassens ( que j’écoute en ce mommentà la télé)

Biographie de Mr Georges Brassens

Je laisse les commentaires ouverts (bien que je sais qu’il n’y en aura pas ) Mais PAS DE LIKE !!!!!

Artiste iconoclaste,Georges Brassens qui a toujours su mettre en avant les simples gens et donner à l’humanité une part de rêve.
Poète désormais étudié dans les écoles, Georges Brassens , malgré sa modestie et sa timidité maladive, est rapidement devenu un pilier de la chanson française.
Facilement reconnaissable à sa guitare, sa moustache et sa pipe, il laisse à un public, sans cesse renouvelé, une oeuvre riche d’une rare intelligence.

Sa mère d’origine napolitaine lui donne très tôt le goût des mélodies et l’amour de la mandoline

mandoline

, qui sera remplacée plus tard par la guitare.
Ne s’intéressant aux études que pour se nourrir de poésie, grâce en partie à un professeur de français qui le suivra toute sa vie, le jeune Georges Brassens rêve d’émancipation.
La guerre éclate alors qu’il se rend à Paris.
Ouvrier chez Renault, il écrit des chansons qui n’atteignent pas encore les oreilles du public. Enrôlé dans le Service du Travail Obligatoire allemand, il déserte grâce à la complicité d’un couple de parisiens qui l’héberge en cachette. Il continue à composer d’une manière empirique puisqu’il n’a jamais appris le solfège. Il gagne sa vie comme rédacteur pour « Le LibertAIRe »

Le LibertAIRe

, journal Anarchiste en phase avec les idées du jeune homme.


Carrière naissante d’un libertaire

Sa rencontre avec le public, il ne la connaîtra qu’à 31 ans grâce à Patachou 

Patachou

qui, séduite par le style et les textes superbes du jeune chanteur, l’impose dans son cabaret, alors très à la mode. Il possède dans sa besace de nombreux titres écrits durant ces dernières années. Jacques Canetti

Jacques Canetti ?

, célèbre découvreur de talent, lui propose d’enregistrer et le pousse sur scène, en première partie d’Henri Salvador .

Immédiatement, une partie du public se montre sensible à la poésie des textes et savoure leur irrévérence. En revanche, d’autres oreilles s’offusquent de chansons jugées  »contraires aux bonnes moeurs  » comme « Le Gorille« .
Le ton du chanteur restera le même jusqu’à sa mort, il n’aura de cesse de critiquer la bourgeoisie, la religion et les esprits étriqués. Les premiers disques rencontrent eux aussi quelques difficultés, il faudra attendre 1955 ( l’année de ma naissance) avant que les radios ne les programment.


L’homme de Bobino :

En 1953, Georges Brassens se produit dans ce qui deviendra sa salle de prédilection : Bobino. Le triomphe est sans appel.
L’année suivante il reçoit le Prix de l’Académie Charles Cros pour l’album « Le Parapluie ».

album « Le Parapluie ».?


L’Olympia accueille également le chanteur qui séduit les foules, sensible à la dégaine de cet homme simple aux textes à la verve aiguisée.
Des titres comme « Les Amoureux des Bancs Publics », « Chanson pour l’auvergnat », « La cane de Jeanne », « La mauvaise réputation » en sont la preuve.

Georges Brassens est toutefois fragile. A partir de 1959, alors que le succès ne cesse de l’accompagner, l’état de santé du chanteur ne cessera, par paliers, de se dégrader.

Mais il continue son chemin, « Les trompettes de la renommée » en 1962 recueillent tous les suffrages. Un de ses titres phares : « Les copains d’abord« , fut écrit pour le film d’Yves Robert « Les Copains« , sorti en 1964.
En plus de ses textes,Georges Brassens met en musique les poèmes de gens qu’il admire comme Villon, Hugo ou son ami Paul Fort 

Paul Fort 

avec « Le petit cheval ».


Il est mort le poète

Pour ses 20 ans de carrière, l’intégrale de son oeuvre ressort en coffret. Mais le poète ne cesse de créer. Il s’intéresse à plusieurs jeunes chanteurs comme Philippe Chatel 

Philippe Chatel

(pour qui il acceptera de faire le hérisson dans la comédie musicale « Emilie Jolie » en 1979) ou Maxime Le Forestier

Maxime Le Forestier

, qu’il prend en première partie de ses récitals.
Agé de 51 ans, la maladie contraint Georges Brassens à abandonner la scène. Son dernier album date de 1976. Un cancer l’emporte en 1981.


Ses textes sont désormais étudiés dans les écoles : voilà qui ne manque pas de sel pour cet auteur iconoclaste qui a toujours su mettre en avant les simples gens et donner à l’humanité une part de rêve

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G.Brassens avec Jeanne

Jeanne Le Bonnier, avec qui il va rapidement entretenir une relation amoureuse. Et cela, malgré la présence de son mari, Marcel Planche

Marcel Planche

, au domicile conjugal de l’impasse Florimont.

La chanson écrite pour Jeanne Le Bonnier et son mari Marcel Planche.

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Des détournements de Classiques……

……de la peinture en GIF humoristiques

Le spécialiste en animation d’Amsterdam Kajetan Obarski s’amuse à réaliser des détournements de classiques de la peinture en GIF humoristiques.

Il anime ingénieusement des toiles de grands maîtres avec une touche d’humour souvent noir.

Il explique:

 »I just collect objects, paintings, pictures from the public domain and then I create animations. I do my own photos and my own digital works for animations too  ».

Les peintures classiques sont prisés par les experts en parodies et détournements, que ce soit pour y placer super-héros,des stars,du street art,des playmobils  ou bien sûr, culture internet oblige, des chats.

Voici quelques détournements de classiques de la peinture en GIF humoristiques par Kajetan Obarski:
(plus de ses créations sur la page facebook de ce spécialiste de l’animation ici ou sur son compte twitter là)

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Toutes les images: crédits kiszkiloszki.

Tannage ……

…….de peaux de chênes et peaux de bêtes ……dans les Ardennes ( là où je suis né / ai vécu )

Autrefois ,l’industrie du tannage des peaux était florissante dans les Ardennes ceci à cause de l’abondance des chênes

chêne

dont l’écorce en était un élément indispensable . Au printemps,quand la sève monte dans les arbres,on procédait à l’écorçage ( ou  » pèlerie » )des arbres .c’est particulièrement dans la vallée de la Meuse et de la Semoy ,et aussi dans la région bordant la Belgique ,que des spécialistes exerçaient leur  » art  » avec un tibia de boeuf desséché

tibia de boeuf

au but du quel était fiché un petit tranchant .Ce dernier était destiné à faire des incisions dans l’écorce des arbres ,longitudinales d’abord puis croisées par des sections transversales espacées d’environ 2m.Peaux de chênes et peaux de bêtes marinaient ensuite ensemble afin de les rendre plus souples,solides et surtout imputrescibles.

Le dommage causé aux arbres par cette opération est très grand car il faut les abattre, d’où l’obligation de n’écorcer que les coupes d’âge suffisant. De là aussi cette règle absolue l’acheteur de l’écorce devait acheter l’arbre ou trouver un autre acheteur. Les écorces étaient-elles vendues et le bois ne trouvait-il pas preneur ? L’adjudication des écorces était annulée et réciproquement le tas d’écorces devait trouver preneur en même temps que les arbres d’où on les avait tirées. Ainsi étaient conciliés les deux intérêts en présence.

affiche pub.pour le tannage ?

Les procédés nouveaux pour le tannage chimique ont fait disparaître l’écorçage.

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Le 20 janvier 1842, paraissait une description  »charmante  » de l’écorçage à Hautes-Rivières, à cette époque :

 » Les travaux qui fixent le plus l’attention de l’étranger sur la Semoy sont, sans contredit, ceux de la pèlerie c’est-à-dire ceux de l’écorçage du chêne. Le village des Hautes-Rivières, à raison de sa nombreuse population et de ses coupes étendues, y dépêché une abondance considérable de personnes. Les jeunes filles y sont en majorité, et ce n’est pas chose peu curieuse que de les voir perchées au haut de longs engins, qu’elles appellent  »chevâ », pour dépouiller jusqu’aux plus minces rameaux.

 » Le chevâ ou chevau  »était un bouleau de deux mètres de haut, fendu et monté en échelle, avec des barreaux de fortune, plus ou moins bien ajustés et maintenus. Pour de plus grandes hauteurs on ajoutait un autre chevâ et l’ensemble, sans doute à cause de la forme arquée qu’il prenait, s’appelait  »dromadaire ». Elles rient, elles chantent même, les bienheureuses ! sans songer à leur position aérienne, tout en maniant leur oche (os).

 » L’oche est un tibia de bœuf desséché au bout duquel est fiché un petit tranchant et bien adroites sont celles des péleuses qui gagnent leur vingt sous par journées sans se greffer vingt fois les doigts ! Ce petit tranchant, qui sert à faire des incisions longitudinales d’abord, puis croisées par des sections transversales espacées d’environ deux mètres, dans l’écorce des arbres, en fait aussi parfois dans la chair des mains c’est là ce que le dictionnaire local appelle greffer.  »

Depuis longtemps cet instrument, que l’on nommait  » oche de la péleuse  », en Semoy,  » oche du plumeux ou du plucheux  » sur la Meuse, a disparu, remplacé par un instrument en bois avec garniture de fer, (explique le Dr L. Hétimann du Comité du Folklore Champenois ), qui précise qu’avec un tel outil, les jeunes étourdies devaient se greffer les doigts bien fréquemment. Mais, cela ne l’empêchait pas de chanter et de rire. Une note du feuilleton nous donne à ce sujet un savoureux détail :

 » Il faut entendre les rondes qui accompagnent le travail des péleuses. Il en est une surtout qui ne manque jamais d’être entonnée quand finit la journée : c’est une chansonnette, quelque peu grivoise, dont le sujet est l’aventure au bois d’une fille trompée. Regnault, le preux chevalier, le héros obligé de presque tous les contes de l’Ardenne, se trouve être le trompeur. L’auteur des paroles, sans être tout à fait incivilisé, ne doit pas avoir lu Boileau, mais en revanche, le compositeur devait connaître Méhul, car l’air, qui est un motif fort simple, est remarquable par le point d’orgue dont le mot ‘ Regnault  » est accentué à la fin de chaque couplet point d’orgue que les péleuses rendent avec une énergie qui fait vibrer tous les échos voisins  ».

Si Hétimann

Hétimann????

avoue ne pas avoir retrouvé l’air et les paroles, il confie avoir noté l’air des deux premiers vers d’une ronde tirée du  » Romancero de Champagne  », à qui semble bien s’appliquer la notation du point d’orgue cité. Il s’agit de la chanson de Renaud (et non Regnault) dont voici le premier couplet :

Oh ! Renaud, réveille, réveille,
Oh ! Renaud, réveille-toi !
Mon père m’avait planté un bois,
Oh ! Renaud, réveille-toi !
Dedans ce bois il y avait des noix,
Renaud !

La même année (1930 ), Geneviève Devignes consacre également un article au chant des Péleurs lors de l’écorçage du chêne en Ardenne. Elle nous explique que les travaux de  » pèlerie  », dits aussi  » pelaison  » notamment au bois maintenant célèbre de la Gruerie( ma mère y est née !!! ) où l’écorçage des chênes avait lieu en mai-juin., constituaient une sorte de Moisson des Bois à laquelle prenaient part hommes, femmes,  » guerchons  » et  » bachelles  ». Des réjouissances s’ensuivaient, comme ailleurs pour la moisson ou pour la vendange. Régulièrement on y entendait de ces vieilles ballades qui avaient traversé les siècles sans avoir jamais été écrites.

Le Chant des Péleurs était une de ces bizarres survivances. Dans ce chant on retrouvait encore, comme dans la complainte de la  » Fin de Regnaud  », comme dans la ronde rémoise d’Ogier, véritable chanson de geste en miniature, mais cette fois sans trop savoir à quel propos, le nom de l’incomparable neveu de Thierry l’Ardennois (et non  » le Danois  » lol comme trop d’historiens ont tendance à l’écrire), le beau chevalier du Moyen Age, Renaud ou Hegnaud, ou Reynauld, si fin de taille et si large d’épaules, dont le souvenir hante l’Ardenne entière.

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Une belle maroquinerie c’est avant tout un bon cuir…

L’utilisation des cuirs non exotiques contribue au recyclage des peaux provenant des abattoirs. Elles sont tout d’abord salées et séchées afin d’être conservées quelques jours, mais ces dernières restent inutilisables en l’état. La tannerie va alors intervenir afin de rendre à ces peaux leurs noblesses.

Le travail de la tannerie va se décomposer en quatre étapes principales : le travail de rivière, le tannage, le corroyage et le finissage. Il est d’ailleurs très fréquent aujourd’hui que des tanneries se spécialisent dans le travail de la rivière (les peaux sortiront au stade Wet-blue ou Stain) laissant les 3 étapes suivantes à d’autres tanneries.

De même les tanneries sont généralement spécialisées dans un type de peau (veau, vachette, agneau, chèvre, cheval, …), on distingue ainsi les mégisseries qui tannent les peaux d’ovins et de caprins (principalement chèvre, chevreau, mouton et agneau) qui sont des peaux nécessitant un délainage, des autres tanneries qui tannent toutes les autres peaux.

Les peaux tannées au chrome obtiennent une teinte bleutée.

C’est le stade « Wet-blue »

Le travail de rivière

Cet artisanat est l’un des plus vieux mais les méthodes ont considérablement évolué depuis la création des premiers procédés de transformation des peaux en cuir. Le travail de rivière est désormais réalisé en une seule fois dans d’énormes foulons,( sorte de gros tonneaux). Ce procédé va permettre d’enlever sur les peaux : les produits de conservation, les poils, la chair et la graisse restante et de préparer ces peaux à être tannées.

travail de rivière

Le travail de rivière a énormément évolué avec le temps

Le tannage

Cette étape intervient après celle de rivière, elle vise à transformer une peau qui a été très hydratée en une peau résistante et peu hydratée donc imputrescible, qui ne va donc pas se décomposer.

Lors du tannage, on utilise des tanins qui vont permettre de rendre les peaux résistantes à la décomposition organique. Ces tanins peuvent être de différentes origines, des sels de chrome dans le cas du tannage au chrome qui représente plus de 80% du tannage mondial, d’origine végétale (écorces, bois, pépins, …) dans environ 10% des cas, ou encore au sel d’aluminium et de zirconium.

Porte-carte

Sur nos Porte-cartes, les cuirs de taurillon à l’extérieur et les cuirs de chèvre à l’intérieur sont des cuirs à tannage mixte

 Ceinture Ardillon??????

Sur les Ceinture Ardillon , la doublure est en cuir de veau à tannage végétal

Le processus de tannage peut être plus ou moins lent : moins de 24h pour une peau tannée très rapidement au chrome, jusqu’à 18 mois pour un tannage végétal extra-lent. Le tannage mixte ou combiné consiste à retanner rapidement au chrome des peaux tannées végétalement ou inversement, pour les rendre plus stables et pour profiter des avantages des 2 procédés.

C’est véritablement à partir de cette étape que les premières différences de cuir vont apparaitre : plus ou moins souple, plus ou moins rigide, résistante, imperméable… Tout cela pourra être rattrapé ou accentué par la suite.

Magnifique foulon ?en bois utilisé durant le processus de tannage

Le corroyage

A la sortie du processus de tannage est obtenu des cuirs bruts. Il s’agit de l’étape clé avant le finissage des cuirs. Les cuirs sont tout d’abord essorés pour être ensuite triés, de façon plus ou moins rigoureuse, selon la qualité de la tannerie. En effet c’est après l’étape de tannage que les défauts ressortent le plus, les peaux sont alors classées par choix de 1 à 10 selon le niveau de qualité. Lors de cette étape, le cuir peut alors être refendu pour séparer la fleur de la croûte, et retanné pour homogénéiser les cuirs d’une même classe et les préparer au mieux à la teinture.( Inutile de préciser que plus il y a d’étapes, plus le travail est long, plus le cuir est noble mais aussi onéreux).

Le finissage

Le finissage est composé de plusieurs procédés qui vont donner le rendu visuel et esthétique au cuir. C’est par cette étape, qu’il y aura une différence drastique ( =Qui exerce une action très énergique.) entre un cuir de bonne qualité et un mauvais cuir.

Le 13 mars 1569 ( il y a 454 ans lol )

Les protestants sont défaits à Jarnac ( pour tester ma connection encore perdue malgré l’aide de Manu )

Le 17 janvier 1562, Charles IX signe l’Edit de Janvier ( Par ce texte, le jeune roi confère aux protestants français le droit de célébrer le culte à l’extérieur des villes fortifiées ainsi que de tenir des assemblées dans les maisons privées à l’intérieur de ces mêmes villes.)

Paradoxalement, cette mesure attise la haine entre les catholiques et les protestants, étant donné qu’ il est vrai que l’esprit de tolérance ne dépasse pas le cercle étroit des milieux cultivés.)………

……autorisant ainsi le culte calviniste à l’extérieur des villes closes. Ne respectant pas cette nouvelle loi, deux-cent protestants écoutent un prêche dans une grange à Wassy, en Champagne. Le duc de Guise

Le duc de Guise (dit  »le balafré »)

, qui  »passait par là  » ?, les surprend avec ses soldats et lemassacre  commence. Près d’une trentaine de protestants trouvent la mort et on compte au moins une centaine de blessés. Cet évènement marque le début des guerres de religion , qui vont mettre le royaume de France à feu et à sang pendant plus de trente ans.

Gravure représentant la bataille de Jarnac, XVIe siècle.

Les édits de tolérance font » long feu » et les conflits s’enchaînent. Le 12 septembre 1568, le pape Pie V appelle à la croisade contre les hérétiques. La reine catholique  Catherine de Médicis  

Catherine de Médicis ?

interdit elle le culte réformé, par l’édit de Saint-Maur, le 25 septembre 1568. C’est une déclaration de guerre ; la troisième guerre de religion éclate. Les princes protestants, se réfugient à La Rochelle et Sancerre, deux de leurs places fortes mais ne vont pas rester en paix longtemps.

Le 13 mars 1569, les armées catholiques et protestantes s’affrontent à Jarnac, près de La Rochelle. Les protestants, commandés par Coligny et Condé, ainsi que par Jeanne d’Albret et son fils, le roi Henri III de Navarre (futur roi de France sous le nom d’Henri IV), sont en minorité.

François Clouet, Gaspard II de Coligny, vers 1565, Missouri, Saint Louis Art Museum.L’arrière-garde protestante, conduite par Coligny, est défaite par surprise. Condé tente de la secourir avec 300 cavaliers. Trop tard. Le prince, bien que blessé, se jette néanmoins dans la bataille. Contraint à la reddition, il relève sa visière et tend son épée à un gentilhomme catholique.

C’est alors que Joseph de Montesquiou, capitaine des gardes d’Henri d’Anjou

Henri d’Anjou ?

, (futur Henri III), lui tire un coup de pistolet dans la tête à bout portant ! À cette mort par traîtrise s’ajoute la profanation : la dépouille de Condé

Condé ?

, prince de sang, est juchée sur une ânesse et renvoyée de cette façon aux protestants. 

Selon certains historiens, la perfidie de Montesquiou aurait inspiré l’expression :  » coup de Jarnac  ». Selon d’autres, celle-ci rappellerait le duel judiciaire  entre le baron de Jarnac et le seigneur de la Chataîgneraie (1547).

Bonnus lol :