Jeanne d’Arc en 10 idées reçues

( Surtout pour tester ce blog qui me posait des problèmes...)

Son histoire commence quand elle entend des voix

VRAIElle affirme que ces voix mystérieuses lui parviennent pour la première fois dans le jardin de son père, à l’âge de 13 ans environ, vers 1425. Les premières qu’elle entend sont celles de deux saintes, Catherine et Marguerite ( elles lui auraient décliné leur identité ). Une troisième voix lui  » parle  » ensuite. C’est saint Michel. Il lui ordonne de sauver le royaume de France, dont il est le saint protecteur.

entends des voix

Pendant ce Moyen Âge très religieux, évoquer ce genre d’intervention surnaturelle n’a rien de délirant. Quand elle raconte ces manifestations sonores à ses proches, Jeanne ne passe pas pour une folle. Elle se construit au contraire la réputation d’une  » messagère divine  ». Et elle rencontre d’autant plus d’attention dans sa Lorraine natale, puis jusqu’à la cour du roi que la France vit des heures d’incertitude. Depuis le traité de Troyes de 1420, Charles VII

Charles VII ?

, établi à Bourges, ne règne en réalité que sur un territoire couvrant la partie de notre pays actuel située au-dessous de la Loire. Le roi d’Angleterre, Henri VI

Henri VI ?

et ses alliés de la province bourguignonne dominent de leur côté toute la moitié nord, mais aussi le duché d’Aquitaine.

En 1428, les Anglais  se lancent à l’assaut de la ville d’Orléans, place forte essentielle de Charles VII sur la Loire. C’est alors que ce dernier entend parler, par un seigneur lorrain dénommé Robert de Baudricourt, d’une jeune illuminée qui prétend avoir mission de sauver son royaume. Il la reçoit et, convaincu de son inspiration divine, décide de l’envoyer à Orléans, en mars 1429, soutenir les soldats français assiégés.

2. C’était une bergère qui gardait ses moutonsJeanne d’Arc(bergère) ?

2) C’était une bergère qui gardait ses moutons

FAUX. Née vers 1412, Jeanne est issue d’une famille de laboureurs aisés ; son père a officié dans son village comme doyen, ce qui équivaut au statut de maire. Le mythe de  »la pauvre petite bergère » est propagé par les partisans de Charles VII, entre mars et juin 1429, afin d’accroître la popularité de Jeanne . Dans les Évangiles, Jésus se compare à un berger. Prétendre que la jeune fille est une bergère, c’est souligner la dimension divine de sa mission aux côtés du souverain français.

3) Son engagement a changé le cours de la guerre

VRAI.  » Elle a fait ce que 100 000 hommes n’eussent pu faire  », écrit sa contemporaine, la poétesse Christine de Pisan

Ch. de Pisan ?

. Son entrée dans Orléans le 29 avril 1429 galvanise les soldats, assiégés depuis octobre 1428, même si ce n’est pas elle (contrairement à ce que l’on croit souvent ) qui y mène les troupes mais Jean Dunois

Jean Dunois

, le cousin du roi. Et son apparition correspond au retournement de fortune dans l’affrontement entre Français et Anglais, soutenus par les Bourguignons. Avec Jeanne dans leurs rangs, les soldats français délivrent Orléans. Puis, entre mai et juin, ils reprennent d’autres villes : Jargeau, Meung, Beaugency, Patay. Elle peut alors se consacrer à la deuxième partie de sa mission,( dictée là encore par les voix) : faire sacrer Charles à Reims. Cette cérémonie, qui n’a rien d’indispensable ,( car Charles est roi de par sa naissance) , a cependant une valeur symbolique cruciale, que la jeune fille a pressentie, car elle inscrit le souverain dans la lignée de Clovis ( ? ) . Le 17 juillet 1429, lorsqu’il est sacré roi dans la cathédrale de Reims, Charles reçoit ainsi sur le front l’huile même qui a servi à baptiser Clovis à la fin du Ve siècle. Et Jeanne, bien sûr, assiste à cet événement, qui est son œuvre.

4. Ce sont les anglais qui l’ont capturée

4) Ce sont les anglais qui l’ont capturée

FAUX. Ce sont les Bourguignons, alliés des Anglais contre le roi de France, qui l’ont arrêtée en mai 1430, à Compiègne, ville assiégée qu’elle cherche alors à délivrer. Pour 10 000 livres, ils vendent leur précieuse otage aux Anglais, qui la maintiennent prisonnière à Rouen, où ils ont installé leur état-major.

5 ) Jeanne d’Arc a été trahie par Charles VII

DIFFICILE À DIRE. Certains historiens ont prétendu que le roi aurait pu être tenté d’échanger Jeanne, durant les premiers mois de sa détention, contre une rançon ou contre des prisonniers anglais. Sa mise à l’écart lui rendait-elle service ?  » Peut-être son charisme lui faisait il de l’ombre, à lui, l’autre élu de Dieu ?  »écrit l’historienne Colette Beaune

Colette Beaune

. Il voulait de toute façon changer de politique, négocier avec la Bourgogne, ce à quoi Jeanne s’opposait…  » En revanche, il pensait certainement avoir le temps de négocier. Mais en janvier 1431, les Anglais décident de poursuivre Jeanne pour hérésie , pour la discréditer, elle, mais aussi Charles VII par ricochet. Ce dernier est alors pris de court : il ne peut plus rien pour elle, l’accusation est trop grave.

6. Durant toutes ses batailles, elle portait un habit d’homme

6) Durant toutes ses batailles, elle portait un habit d’homme

VRAI. Et cette tenue, considérée comme immorale, lui est tout particulièrement reprochée par ses juges, à Rouen, lors de son procès qui va durer plusieurs mois. Elle a abandonné, explique l’acte d’accusation,  » toute décence et convenance de son sexe, usurpant impudemment un habit difforme et l’état d’homme d’armes  ». En fait, c’est au tout début de sa mission, lorsqu’elle rejoint Charles à Chinon, que Jeanne troque sa robe rouge pour des vêtements d’homme. Elle taille aussi, à ce moment-là, ses cheveux noirs en rond, suivant la mode masculine : elle assume ce travestissement car elle doit évoluer désormais dans un monde de soldat et ne peut les guider sous l’apparence d’une femme

En habits d’homme.

. Le 23 mai 1431, à la fin de son procès, Jeanne se voit ordonner par les juges de renier ses voix et d’arrêter de s’habiller en homme. À ces deux conditions, elle échappera à la mort. Elle accepte, sans doute par peur. Mais quelques jours plus tard, elle est surprise dans sa cellule vêtue à nouveau en homme et définitivement condamnée au bûcher. Pourquoi a-t-elle recommencé à porter ces habits masculins la mettant en danger ? Peut-être les Anglais ont-ils subtilisé sa robe. Elle n’aurait alors eu d’autre choix que d’enfiler les seuls vêtements à sa disposition dans sa cellule…

7. Jeanne d’Arc aurait eu de nombreux amants

7) Jeanne d’Arc aurait eu de nombreux amants

FAUX. Cela fait partie des calomnies véhiculées par les Anglais et les Bourguignons. À Orléans, les Anglais moquent la  » ribaude  », c’est-à-dire  »la fille à soldats  ». Cette thèse sera popularisée par…Shakespeare

Shakespeare ?

, à la fin du XVIe siècle. Dans son drame  »Henri VI  », Jeanne est enceinte, mais elle ne sait pas si c’est du roi, du duc d’Alençon ou de René d’Anjou.  » Il y en a tant qu’elle ne sait pas trop qui accuser  », ironise un autre des personnages de la pièce, le duc d’York.

8. Elle était surnommée « la pucelle » à juste titre

8) Elle était surnommée  » la pucelle  » à juste titre

VRAI. En 1429, avant qu’elle ne rencontre Charles VII, sa virginité est vérifiée au château du Coudray (près de Chinon), sous la responsabilité de Yolande d’Aragon

Yolande d’Aragon ?

, la belle-mère du roi. Elle est jugée  » femme et vierge, bonne et humble personne  ». Cette virginité, qu’elle s’est engagée à respecter pour obéir aux voix, est même attestée à Rouen en 1431 par ses accusateurs.

9) Sur le bûcher, elle a été remplacée par une autre femme et a ainsi échappé au supplice

FAUX. Malgré l’exécution de Jeanne en place publique, le 30 mai 1431, cette légende a été colportée rapidement. Au début du XVe siècle, l’auteur anonyme d’une chronique intitulée  »Journal d’un bourgeois de Paris  » :  » Maintes personnes croyaient fermement que par sa sainteté elle se fut échappée du feu. » Et cette fable a même suscité une vocation : en mai 1436, une jeune femme de Metz déclare qu’elle est la Pucelle. Deux frères de Jeanne la rencontrent et assurent qu’il s’agit bien d’elle ! La revenante rencontrera le roi Charles VII… avant d’avouer son imposture en 1440.

10. On l’a canonisée très peu de temps après sa mortJeanne sur le bûcher ?

10) On l’a canonisée très peu de temps après sa mort

FAUX. Jeanne a été relativement oubliée jusqu’au XIXe siècle. En 1841, l’historien Jules Michelet la redécouvre et lui consacre un ouvrage. Puis, après la défaite des troupes françaises en 1870 et la perte de l’Alsace et de la Lorraine, la jeune femme originaire de Domrémy, village des Vosges, devient une icône nationaliste et le symbole de la reconquête à venir. Alors,  » pour empêcher les républicains de s’accaparer Jeanne d’Arc, les courants monarchistes et catholiques lancent le processus de canonisation  », indique l’historien Franck Collard, auteur de  »La Passion Jeanne d’Arc . Mémoires françaises de la pucelle ‘‘  Ce processus est entamé en 1869, et aboutit le 16 mai 1920. Voilà donc environ 154 ans que Jeanne est une sainte  !

Il y en avait une dans mon courrier ce matin…Une  »quoi » ?

…une carte postale : j’ai voulu en savoir plus sur cet objet /courrier comment la guerre l’a introduite en France

La guerre l’aurait introduite en France ?

On s’en envoie (de moins en moins) pendant les vacances. Ce petit rectangle cartonné a pourtant été, au début du XXe siècle, extraordinairement populaire.

Tout sur l’ancêtre du SMS.

Depuis leur création, les cartes postales ont joué un rôle important dans la communication, permettant aux gens de partager des moments précieux, d’exprimer leurs sentiments et de connecter les continents. Chaque année, 74 millions de cartes postales sont envoyées en France. 80 % circulent en juillet et août et 3 milliards de cartes ont été éditées par la société Bergeret

Escoubès : Entreprise Bergeret .

 entre 1900 et 1930.

Un carton pour donner des nouvelles du front

Le 14 septembre 1870, Strasbourg (Bas-Rhin) est assiégée par les Allemands. La Société de secours aux blessés met en circulation  »un carton » marqué de l’estampille de la Croix-Rouge  pour permettre aux soldats blessés de communiquer avec l’extérieur et rassurer leurs familles. Les Allemands autorisent l’opération : la carte postale vient de faire son apparition en France, un an après sa création en Autriche.

La première carte postale photographique française représente Marseille

En 1891, Dominique Piazza

D.Piazza

, un comptable marseillais, envoie des photos de cité phocéenne collées sur du carton à un ami exilé en Argentine et souffrant du mal du pays. Mais les lettres sont lourdes et l’affranchissement, coûteux. La photo et la  »phototypie » étant en plein essor, Piazza a l’idée d’imprimer des vues de Marseille, donnant ainsi naissance à la première carte postale photographique française. L’invention rencontre un certain succès auprès des Marseillais, qui s’arrachent le produit d’un Piazza peu prévoyant : ne pensant pas à déposer l’idée, il se la fait voler par des éditeurs de la France entière. Une grossière erreur qu’il regrettera toute sa vie.

Des cartes postales musicales

Dans les années 1960, on pouvait envoyer des cartes postales musicales, gravées de microsillons et percées d’un trou en leur milieu pour les poser sur l’électrophone. Une vue des Champs-Elysées avec un air de bal musette mettait dans l’ambiance parisienne le destinataire de l’envoi ! L’objet a aussi servi de support publicitaire et promotionnel : il existe une carte postale sonore de La Chanson d’Orphée, par Dalida. Un collector ! Le format n’a cependant jamais rencontré beaucoup de succès et est rapidement tombé dans l’oubli.

Francis Scott Fitzgerald s’envoyait des cartes postales

Francis Scott Fitzgerald

avait entamé une correspondance… avec lui-même. L’auteur de  »Gatsby le Magnifique  » s’envoyait des cartes : « Cher Scott, comment vas-tu ? J’avais l’intention de te rendre visite », s’écrit-il, précisant qu’il réside à l’hôtel Garden of Allah de Los Angeles (États-Unis), là où a été envoyée la missive ! Il n’est pas impossible que les quantités d’alcool ingurgitées par l’écrivain soient pour quelque chose dans cette entreprise loufoque.

Un compte Instagram consacré aux cartes postales

Nostalgiques des vacances à La Grande-Motte (Hérault) en Simca 1000, ce compte Instagram est pour vous. Ici il fait beau ! recense des correspondances de vacances qui fleurent bon les  »Trente Glorieuses »  : « Malgré un temps capricieux, je passe en famille d’agréables vacances. J’espère que la santé de Maman va toujours s’améliorant et vous espère tous en bonne santé. » Les cartes aux couleurs passées nous transportent à Montpellier, Genève ou Bruges il y a cinquante ans

Des cartes postales très recherchées par les collectionneurs

Ce cher petit rectangle cartonné a souvent plus de valeur sentimentale que financière. Ce qui n’empêche pas la » collectionnite » : comme cet homme qui possède 4 millions de cartes postales d’après 1940 ou ce supporter de Saint-Étienne qui a amassé 30 000 images de stades de foot. Certaines pièces sont néanmoins très recherchées, comme celles publiées par les artistes du Bauhaus dans les années 1930 ou des éditions originales illustrées par Toulouse-Lautrec 

Toulouse-Lautrec

ou Alphonse Mucha .

Une carte postale signée Picasso

166 000 euros : c’est la somme déboursée lors d’une vente aux enchères en Allemagne pour acquérir une carte avec une banale vue de Pau (Pyrénées-Atlantiques ) au recto. Mais au verso, l’expéditeur, un  »certain » Pablo Picasso

Picasso

, a griffonné un petit dessin pour son destinataire, le poète Guillaume Apollinaire…

Des cartes postales sexy ou sexistes ?

Depuis toujours les images de femmes ont inspiré les éditeurs de cartes postales. Parfois artistiques, elles sont aussi souvent grivoises. Pour certains, les images de filles en maillot de bain (ou sans) accompagnées de blagues plus ou moins balourdes sont représentatives de « l’esprit gaulois ». Pour l’association Femmes Solidaires, elles sont l’expression d’un sexisme hors d’âge. Ces féministes ont demandé leur interdiction en 2018, provoquant à l’époque une (mini) polémique. La demande est restée  »lettre morte »…

Carte postale sexy ???

À Antibes, la carte postale a son musée

Avec une collection principalement axée sur la période d’avant 1920, le musée de la Carte postale à Antibes (Alpes-Maritimes ) fait revivre l’âge d’or de ce moyen de communication extraordinairement populaire au début du XXe siècle ( « le SMS de l’époque ») résume Christian Deflandre, son directeur. Le déclin du support a commencé après 1945, quand les technologies de la communication ont pris leur essor.

Histoire de la carte postale :

1869 : naissance en Autriche de la carte postale, lancée par Emanuel Herrmann, professeur d’économie politique qui reprend l’idée, née en Allemagne, d’un nouveau support de correspondance économique et rapide.

1872 : loi (?) du 20 décembre qui l’officialise en France. Elle n’est pas illustrée : texte au recto et adresse au verso.

1904 : la carte postale prend sa forme actuelle : une illustration d’un côté, de l’autre du texte et un emplacement pour l’adresse.

1920 : les carnets de cartes souvenirs à détacher, consacrées à un même thème (généralement un pays ou une région), font leur apparition.

À partir de 1945 : avec les progrès des techniques d’impression, elles se sophistiquent (en relief, dorées…). C’est aussi à cette époque que la carte postale, en tant que moyen de correspondance de masse, commence à décliner, concurrencée par les technologies émergentes.

Après 1950 : généralisation du format 10 x 15. Elle est surtout envoyée pendant les vacances . Depuis vingt ans, l’envoi de cartes postales est en chute libre.

2018 : la Poste lance  » Youpix  », une application qui permet de créer ses propres cartes à partir de ses photos personnelles. Un marché limité par le coût de l’opération.

Remis en état !

Comme tous les quelques rares personnes qui passent sur mes blogs l’ont constaté, il y a un bon moment que je ne suis pas passé sur mes blogs et sur les blogs que j’aime .J’avais des problèmes pour me connecter . Mais j’ai envoyé un  » S.O.S  » à Manu et……en quelques minutes ,il a TOUT remis en état ! ( Je l’adore ;il est formidable ) .

Pour l’instant ,je regarde un peu la télé , je repasse après……

F.

Des villes fantômes…..

…..troublantes/fascinantes…

Hashima (japon):

Naufragée de l’ère du charbon :Lorsque ,depuis la mer ,on aperçoit l’île d’Ashima ,située près de Nagasaki ,on est subjugué (parait il) par son allure digne d’un cuirassé japonais. Mais,une fois ,c’est dérouté qu’on arpente cette forteresse de hauts bâtiments délabrés. De 1887 à 1974, année où le Japon décida d’utiliser d’autres types de combustibles que le charbon et où la ville se vida de ses dernières  »âmes » ,elle représentait un important gisement houiller et concentrait l’une des plus forte densité de population au monde ( 84100 habitants/Km2 en 1959),inscrite depuis 2015 au patrimoine mondiale de l’Unesco ,l’île ( longue de 480 m et large de 160m ) sert surtout de décor pour des films comme  » Skyfall  » ( 2012)

l’île d’Ashima

Billet à compléter……..(= coms bloqués)

L’écologie…..(les commentaires sont inutiles !)

Une prise de conscience très ancienne

Si le terme d’ écologie est récent (il remonte au XIXe siècle), le fait d’étudier la nature, voire de s’alarmer de sa destruction, est très ancien.

Le plus vieux mythe écrit, l’épopée de  »Gilgamesh » ( Ce personnage aurait réellement existé et serait mort en 2555 av J.C ;mais on manque de preuve ) de la mythologie mésopotamienne , montre déjà que ses auteurs sont conscients de ce que le recul des forêts entraîne  »l’aridification » de régions entières. Il pose aussi la possibilité de destruction de l’humanité par un événement géologique, le Déluge, vu comme une punition divine : les dieux souhaitent en finir avec les humains car ils les trouvent trop bruyants.

Plus tard, le  »grand naturaliste » Aristote  »

Aristote

subodore » que si les Grecs doivent partir conquérir les richesses de Perse, c’est qu’ils ont trop érodé leurs collines à force d’agriculture ……

Isaac Cordal, « Résistance », exposition à Montréal en 2013.
image du net.

Les limites démographiques

À partir des Temps modernes, en Chine comme en Occident, ces concepts pré écologiques prennent parfois des accents qu’on peut juger prophétiques. Ainsi, en Europe, le révérend Malthus publie anonymement en 1798 son  »Essai sur le principe de population  ».

Thomas Robert Maltus, John Linnell, 1834.Malthus

L’ouvrage est l’argumentaire d’un pessimiste. Il vise à  »clouer le bec » du père de l’auteur, archétype de l’optimiste. Le géniteur de Malthus, comme une majorité de ses compatriotes, est persuadé que l’humanité peut par son industrie transformer la Terre en paradis, car telle est la volonté de Dieu.(???)

Malthus, lui, défend qu’il existe des limites : selon lui, la population humaine a une capacité de croissance excédant les capacités de production agricole. À chaque fois que la nourriture est abondante, elle nourrit une croissance démographique qui crée de nouvelles bouches et réduit rapidement ce gain à néant, créant les conditions d’une famine qui en retour décime la population.

L’auteur, plébiscité, republie son ouvrage en assumant cette fois sa signature et recommande de ne pas aider les pauvres; ils en profiteraient pour se multiplier ( !!!!!) , selon lui.

En décrivant ce  » piège  » ou  » cliquet malthusien  », liant la croissance démographique à la disponibilité des ressources, Malthus a raison et tort à la fois, ce pourquoi son œuvre (comme les alertes écologiques contemporaines) a amené les prises de position les plus extrêmes.

Il a raison parce que sa règle a été effective tout au long de l’histoire humaine. Il a tort parce que la société britannique dans laquelle il vit commence tout juste à sortir du piège qu’il vient de décrire, avec la Révolution industrielle, la capacité de drainer des ressources du monde entier grâce à la colonisation puis au commerce international, et le recours aux énergies fossiles.

Hong Liangji, dynastie Qing. Six ans avant Malthus, le fonctionnaire chinois Hong Liangji (1746-1809) s’est déjà penché sur l’analyse des conséquences possibles de la surpopulation dans un monde fini, dans un livre intitulé  »Du gouvernement et du bien-être de l’Empire  » (1793).

À la fois ivrogne et ingénieur hors-pair, Hong Liangji est inspecteur dans la misérable province du Guizhou, dans le Sud-Ouest de la Chine. Il réalise que la population de sa province a été multipliée par cinq en trois décennies, sous l’effet des migrations internes à la Chine et du radoucissement du climat. Il évalue la croissance d’une famille type, calcule les progrès possibles en matière d’intensification des cultures et d’extension de la surface agricole, et conclut que l’État court à la catastrophe.

En un siècle, dit-il, la population sera multipliée par dix ou vingt, alors que la production agricole sera au mieux quadruplée et plus probablement doublée. Vivre frugalement ne suffira pas à enrayer la catastrophe.

Dans son livre, Hong pose une question :  » Le cosmos a-t-il une réponse à une telle situation ?  » Et il répond :  » Oui. Inondations, sécheresses et épidémies sont les instruments du cosmos pour procéder aux ajustements nécessaires.  »

Hong Liangji a bien anticipé ce qui va se passer en Chine au XIXe siècle. Il a juste oublié de mentionner la guerre (guerre de l’opium ,révolte des  » Taiping  » etc…), qui viendra conjuguer ses effets avec ceux des inondations, sécheresses et épidémies. En 1799, le gouvernement chinois s’avise de la publication de son livre et le censure, faisant comprendre à Hong qu’il doit se taire… ou disparaître. Il opte pour la discrétion .

Le tremblement de terre de Lisbonne de 1755, João Glama Ströberle, 1760, Lisbonne, Museu Nacional de Arte Antiga.

Le déboisement et l’extinction d’espèces

À l’autre bout de l’Eurasie, les 70 000 morts portugais lors du tremblement de terre de Lisbonne , le 1er novembre 1755, affectent la culture européenne : on verra Emmanuel Kant

E.Kant

et d’autres élaborer des hypothèses scientifiques pour expliquer le séisme, et l’État portugais intervenir puissamment pour parer au désastre sanitaire et économique.

Dans l’Europe  »des Lumières » , à la fin du 18ème siècle, le consensus dominant veut que le défrichement et l’agriculture adoucissent le climat et créent des conditions météorologiques propices à l’épanouissement de la civilisation. (Là se trouve l’explication selon laquelle l’Europe est civilisée et les Amériques pas encore).

En 1780,Buffon

Buffon ?

, dans  »Les Époques de la nature  », explique que  » la face de la Terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’homme  ». Il va jusqu’à supputer que l’humanité pourra un jour  » modifier les influences du climat qu’elle habite et en fixer pour ainsi dire la température au point qui lui convient  » ( !!?).

Il faudrait que j’aille chez le coiffeur….

……d’où ce billet ( sans grand intérêt)

Quand les cheveux  » passent aux aveux »:

Les cheveux commencent à pousser environ au cinquième mois de la vie du fœtus

fœtus de 5 mois Dès la naissance ils grandissent en moyenne d’un centimètre par mois .Selon leur longueur ,ils peuvent » garder en mémoire » jusqu’aux huit dernières années de notre vie .Majoritairement constitués de  » kératine » ( une protéine insoluble) ,ils se conservent très bien dans le temps ,ainsi que la plupart des données qu’ils recèlent( ?)!!

Les cheveux absorbent des substances via le flux sanguin, la sueur ou le sébum .

Pour s’y inscrire ,ces données suivent trois itinéraires. Le premier est la circulation sanguine ,qui transporte des molécules venant de ce que nous ingérons ou de notre environnement .Le sang irrigue les follicules pileux qui parsèment notre épiderme .Là ,les plus petites de ces molécules franchissent la paroi des  » capillaires sanguins » pour se retrouver dans les cellules des follicules pileux qui, quand elles meurent forment la  » tige » du cheveux. Seconde voie : La sueur qui est essentiellement composée d’eau mais aussi d’éléments véhiculés dans le sang .Les cheveux étant  » avides » d’eau ,leurs  »écailles » s’ouvrent au contact de la sueur et l’incorporent ,piégeant du même coup les molécules qu’elle contient.

Troisième accès :Le sébum. Cette sécrétion riche en lipides ,produite par les glandes  »sébacées » pour protéger la peau ,huile aussi le cheveu .Elle attire les molécules » lipophiles » ,qui »aiment » le gras comme celles issues de l’alcool ,ou certains composants de la fumée (tabac ou cannabis) que les cheveux finissent par absorber ….

A suivre ce soir (peut-être)

Depuis quand un  »tube »…..

…….désigne-t-il une chanson à succès?

Dans les années 1930, l’expression  » à plein(s) tube(s)  » (soit  » avec toute la puissance du moteur  ») s’inspire des vrombissements des voitures de course

(pleines de tuyaux, de tubes). Elle prend vite le sens de  » au maximum  ».

Une expression synonyme d’intensité

Ainsi, quand on fait quelque chose intensément, on le fait  » à pleins tubes  », comme l’écrit Céline

Céline

en 1936 dans  »Mort à crédit » :  » Et j’en perds la tête! Et je te déconne à pleins tubes!  »

Dès la fin des années 1950, les musiciens appellent  » tube  » une chanson  à succès jouée très fort dans les bals.

Dans les  »sixties » , les yé-yé font danser les jeunes, qui montent le son quand la radio passe leurs rengaines préférées: ce sont des  » tubes  ».

Il y aurait des « cascades de sang » en Antarctique !?

Les Blood Falls en 2006. 

On sait enfin pourquoi il y a des « cascades de sang » en Antarctique !?

Après plus d’un siècle de mystères, des experts pensent enfin connaître l’origine de l’étrange couleur rouge vif de l’eau qui coule le long du glacier Taylor dans l’Antarctique oriental, que l’on surnomme « Blood Falls ».

Le glacier saigne ?

Découvertes en 1911 lors d’une expédition  britannique en Antarctique, les  »Blood Falls  », (  »cascades de sang » en français ), intriguent beaucoup de chercheurs. Et pour cause, ce liquide rouge coule le long du glacier Taylor, au nord du continent blanc  ( l’Antarctique). Jusqu’à présent, les experts n’arrivaient pas à comprendre ce qui donnait cette couleur rouge sang. Une nouvelle étude pense avoir la réponse.

Des minuscules particules de fer

En réalité, lorsqu’elle sort du glacier, l’eau est claire mais devient rapidement rouge. Pour la recherche parue dans  »Astronomy and Space Science », les auteurs de l’université Johns Hopkins ( travaille Ken J. T. Livi

Ken J.T Livi ?

, l’auteur principal) ont utilisé de puissants microscopes électroniques pour examiner des échantillons de cet étrange liquide, . Grâce à ces analyses, le chercheur et ses confrères ont trouvé de minuscules particules de fer :  »des nanosphères riches qui s’oxydent, rendant l’eau d’apparence sanglante  » indique l’université.

Les  »nanosphères » sont de très petite taille ( 100e de la taille d’un globule  rouge humain moyen )et ont des caractéristiques physiques et chimiques particulières.  »Dès que j’ai regardé les images au microscope, j’ai remarqué qu’il y avait ces petites nanosphères et qu’elles étaient riches en fer, et qu’elles contenaient de nombreux éléments différents en plus du fer ( silicium, calcium, aluminium, sodium ) et elles variaient toutes”, a déclaré Ken J. T. Livi dans le communiqué. Elles proviennent de microbes ‘ancestraux » présents dans les eaux de fonte du glacier .

Trouver la vie sur Mars ?

D’après lui, ces particules ont échappé aux autres chercheurs en quête de réponses sur les cascades de sang, tout simplement parce qu’elles sont très petites. Il y a une autre raison : les scientifiques pensaient que la couleur de l’eau était causée par des minéraux, et donc se concentrer sur la recherche de ces éléments dans le liquide. Or, les nanosphères ne sont pas des minéraux.  »Pour être un minéral, les atomes doivent être disposés dans une structure cristalline très spécifique. Ces nanosphères ne sont pas cristallines, de sorte que les méthodes utilisées auparavant pour examiner les solides ne les détectaient pas. » ?????? ( moi = rien compris lol )

Les résultats de la recherche sont également intéressants pour la » planétologie  ». Pour l’auteur principal, étudier les souches de bactéries présentes depuis des millénaires voire des millions d’années sous le glacier pour aider à chercher et comprendre des formes de vie sur d’autres planètes comme Mars.

Planète Mars ?

Lasalle, village refuge des……

……. persécutés depuis le XVIè siècle

Dans ce village cévenol, l’accueil est une tradition vieille de 300 ans. Protestants, Juifs, Afghans… Ici, tous ceux qui fuient la guerre et l’oppression commencent une nouvelle vie.

Sur la place de la mairie, on peut voir quatre garçons qui jouent au foot. Deux ont grandi ici, à Lasalle, village de 1 160 habitants niché dans la vallée de la Salindrenque, près d’Alès (Gard). Deux sont les petits-fils de Nicole, l’épicière, les deux autres sont nés en Afghanistan et vivent ici depuis à peine deux ans, avec leur mère Najibeh et leurs frères et sœurs. Après avoir fui la guerre, ils ont trouvé dans ce village un endroit où se reconstruire. Ils ont aujourd’hui le statut de réfugiés.

A Lasalle, c’est une tradition ancienne que d’accueillir déracinés et persécutés. Avant les Afghans, les années 1990 ont vu arriver des Kosovars ; pendant la Seconde Guerre mondiale, c’était des Belges et des Alsaciens qui fuyaient les combats, des réfractaires au STO, des Allemands antinazis, et bien sûr, des Juifs. Au total, 17 habitants de Lasalle et des communes voisines ont à ce jour été décorés de la médaille des Justes, cette récompense délivrée par le mémorial Yad Vashem de Jérusalem  à ceux qui ont aidé des Juifs pendant la guerre.

Avant eux encore, il y eut les républicains fuyant la guerre d’Espagne à partir de 1936 et, trois siècles plus tôt, les protestants persécutés par les troupes de Louis XIV. La liste est longue. Mais qu’est-ce qui pousse les exilés à se réfugier ici, à Lasalle ?

Tout débute avec la chasse aux protestants

Cette tradition d’accueil s’explique par l’histoire tourmentée de la région:

Tout commence avec les guerres de Religion qui déchirent la France (1562-1598). Les combats causent des dizaines de milliers de morts, notamment chez les calvinistes. Un siècle plus tard, le 18 octobre 1685, Louis XIV révoque l’édit de Nantes ; les protestants deviennent hors-la-loi. Les dragons du roi les forcent à se convertir au catholicisme, leurs temples sont abattus. Les Cévennes, protestantes, leur offrent un écrin protecteur où vivre leur foi. Dans ces montagnes boisées, les fugitifs aménagent des lieux de culte clandestins dans des grottes ou sous des rochers. Mais la répression fait rage. Les hommes qui sont pris sont exécutés ou condamnés aux galères, tandis que les femmes sont emprisonnées à vie.

Quelques centaines de jeunes, garçons et filles, prennent le maquis et tiennent tête aux troupes du roi. Paysans, bergers ou artisans, ils portent de simples chemises (camisa en occitan) qui leurs valent vite le nom de  » camisards  ». Ils sont peu nombreux mais connaissent le pays dans ses moindres recoins et ont le soutien de la population. Les dragons, désespérant d’en venir à bout, décident à l’automne 1703 du  » brûlement des Cévennes  » : les villageois sont regroupés dans les bourgs, parfois déportés à Perpignan, tandis que les troupes brûlent fermes et hameaux. Après deux ans de guérilla, de 1702 à 1704, la population est décimée, le pays réduit à la misère. Mais la brutalité de cette répression a  »attisé l’esprit de fronde  », d’entraide et de résistance propre aux Cévennes.

Lasalle, le village aux  »quinze justes »

Deux cent cinquante ans plus tard, dans les années 1940, cette résistance n’a rien perdu de sa force. Jacky, habitante de Lasalle née en 1951, a été élevée par un couple de Justes, Hélène et Maurice Puech. Sous l’occupation nazie, ses parents ont caché un jeune Juif, mais ne se sont jamais vantés de leur générosité. Ils étaient même gênés de recevoir la médaille des Justes :  » Mon père ne voulait pas aller la chercher, explique Jacky. Il estimait n’avoir fait que son devoir.  » Jacky n’a vraiment pris la mesure de leur courage qu’après avoir conversé avec Symcha Szafran, le garçon caché par ses parents. A la fin des années 1930, Symcha, sa mère et sa sœur ont fui la Pologne pour se réfugier à Nîmes, dans la France  » libre  », loin, pensaient ils, de la menace de déportation.

Le 25 août 1942, alors qu’il passe la journée avec son groupe d’éclaireurs, son chef le prévient : demain, il y aura une rafle, il faut fuir. Symcha avertit sa mère. Mais celle-ci décide de rester avec sa fille. Symcha, alors âgé de 19 ans, demande à son chef de l’aider à quitter la ville pour l’arrière-pays. Le lendemain, sa mère et sa sœur sont arrêtées. Symcha change d’identité, il devient Pierre Martin. Comme de nombreux Juifs en fuite, il est pris en charge par des pasteurs cévenols.  » Les 35 pasteurs qui quadrillaient, de leur paroisse, l’espace cévenol, ont appris à servir de relais à leurs collègues des villes. Tout naturellement, ils ont appris à se téléphoner ou à s’écrire en langage codé  », (expliquent les historiens Philippe Joutard, Jacques Poujol et Patrick Cabanel dans leur livre Cévennes, terre de refuge 1940-1944 ).

Les religieux fournissent des faux papiers aux enfants juifs et leur trouvent des familles de confiance pour les héberger. Hélène et Maurice Puech sont de ceux-là. Symcha est accueilli à quelques kilomètres de Lasalle dans leur ferme isolée. Ici les privations sont moins dures qu’en ville. Chaque ferme dispose d’un jardin, de quelques lapins, de poules, d’un cochon, d’un petit troupeau de chèvres et de châtaigniers. Chez les parents de Jacky, Symcha-Pierre ne restera jamais seul. Même lorsque toute la famille part prêter main forte aux voisins pour tuer le cochon, le grand-père de Jacky reste auprès de lui. Ce sera finalement une voisine bavarde qui le mettra en danger. Le jeune homme trouvera refuge chez des cousins, dans le bourg même de Lasalle. Marcel et Jean, les deux fils de la maison, ont le même âge que lui. Tous les trois se considèrent vite comme des frères. En avril 1943, lorsque Marcel et Jean sont convoqués pour le STO en Allemagne, ils prennent le maquis avec Symcha-Pierre. Le jeune homme échappera à la déportation grâce à la générosité de ses hôtes.

Un réfugié afghan a rouvert la boulangerie

Ironie de l’Histoire : Ce village qui a sauvé des Juifs a lui-même été sauvé par un Juif . En février 1944, un nouveau pasteur débarque au bourg : Pierre Séguy, âgé de 22 ans. Personne ne le sait alors, mais son vrai nom est Steinschneider. C’est un Juif autrichien converti au protestantisme. Le 16 juin 1944, quelques mois après son arrivée, le jeune pasteur aide un étudiant, Jean Soulier, à perfectionner son grec. En ce début d’après-midi, alors qu’ils traduisent des passages de la Bible, ils voient passer des véhicules allemands. Des Waffen SS attaquent le château de Cornely pour en déloger des maquisards. Ils pensent en venir à bout rapidement. Mais les assiégés possèdent deux armes lourdes : treize soldats allemands sont tués. L’officier survivant décide d’incendier la réserve d’armes et ordonne l’exécution du seul résistant blessé. Des fermes situées près du château sont pillées.

Ensuite les soldats se dirigent vers la première maison du bourg où ils font prisonniers le pasteur Pierre Séguy, Jean Soulier, sa mère, et neuf autres personnes. Le religieux, qui parle couramment allemand, comprend que le lieutenant SS ordonne à ses hommes de les tuer. La menace d’un massacre plane sur Lasalle. A l’image du scénario macabre d’Oradour-sur-Glane, où, six jours plus tôt, 600 villageois furent exterminés par les nazis. Il faut tenter quelque chose. Vite. C’est alors que le pasteur Séguy s’avance face aux troupes allemandes, sa bible à la main.  » Je vous demande, au nom du Christ d’épargner quatre hommes, quatre femmes et quatre enfants, qui sont tous innocents.  » Entendant cela, l’un des soldats refuse de tirer :  » On ne tue pas un pasteur.  » Les autres baissent leurs armes. Finalement, les Allemands quittent le village, sans exécuter d’otages.

Retour en 2017: Dans son épicerie, Nicole accueille les clients en souriant. Sur le terrain de foot, ses petits-enfants et les enfants de Najibeh enchaînent les tirs au but. Amitié et solidarité règnent. A Lasalle,  » s’entraider, ça coule de source  », rappelle Nicole. Au village, maîtres et maîtresses restent souvent après la classe pour prodiguer un soutien particulier à leurs nouveaux élèves débutants en français. Dans cette vallée, la vie peut reprendre son cours. Ainsi, dans le village voisin de Soudorgues, le four communal, éteint depuis des années, est ranimé tous les samedis par Najib, jeune réfugié afghan arrivé en 2009. Alors qu’il n’y avait plus de boulanger depuis des années, il y en a maintenant un, né à 8 000 km de là, qui fait cuire des pizzas au feu de bois.

La solidarité des protestants de France avec les juifs

Pendant la seconde guerre mondiale, les protestants de France ont joué un rôle important dans l’accueil des Juifs persécutés. Ainsi, le président de l’Eglise protestante de France, le pasteur Boegner, a-t-il tenu compte des rapports des militants de la Cimade sur ce qu’ils voyaient dans les camps de concentration, ainsi que des échos qui lui parvenaient des résistances locales des pasteurs français. Le 26mars 1941, il est l’un des premiers à manifester publiquement la solidarité des chrétiens français envers les Juifs. Il l’écrit dans une lettre au grand rabbin de France:  »Notre Eglise, qui a jadis connu les souffrances de la persécution, ressent une ardente sympathie pour vos communautés dont en certains endroits la liberté du culte est déjà compromise et dont les fidèles viennent d’être si brusquement jetés dans le malheur.  »

Merci pour n’avoir ni lu ni commenté !