Marine Le Pen sur France -Inter

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Marine Le Pen par franceinter

Entretien musclé ce matin sur France Inter alors que Marine Le Pen était l’invitée de Patrick Cohen. Marine Le Pen est sortie en colère et l’a fait savoir dans les couloirs. Elle était, du reste, suivie par une équipe de la TSR (Télévision suisse romande), d’où le fait qu’elle se soit attardée dans les couloirs de la station. Elle était tellement fâchée qu’elle a repris des mains du journaliste Thomas Legrand le livre-programme qui va bientôt paraître et qu’elle lui avait précédemment donné avant l’émission. « Rendez-le-moi ! » lui disait-elle tandis qu’il protestait pour le lire… Marine Le Pen est repartie avec l’ouvrage.

On a cependant évité le pire en échappant au face-à-face avec Sofia Aram compte tenu des précédents contentieux. La veille de l’entretien, Patrick Cohen avait pris soin d’informer l’entourage de la candidate sur la possibilité pour elle de sortir du studio avant la chronique de Sophia Aram. Néanmoins, les deux femmes se sont croisées et Marine Le Pen eut cette exclamation : « Voilà la chef des bobos ! »

Des questions « dans un Carambar »

La joute verbale, qui a provoqué un débord du temps d’antenne, a porté principalement sur la Syrie lorsque le chroniqueur Bernard Guetta a interrogé la candidate sur le fait qu’elle était à peu près la seule, avec Vladimir Poutine, à défendre le régime de Bachar el-Assad. Étonnement de Marine Le Pen : « Vous avez lu ça où, dans un Carambar ? » La caméra ne montre pas le visage de Bernard Guetta, mais on entend sa consternation. Patrick Cohen appuie la question de son confrère en citant précisément sa source : « Laissons Bachar el-Assad procéder aux réformes nécessaires, dites-vous. » Cohen s’appuie sur un entretien que Marine Le Pen a accordé à La Revue, un mensuel dirigé par François Soudan et dont elle fait la couverture. La Revue n’est pas encore paru, Patrick Cohen l’ayant eu un peu avant.

Marine Le Pen livre le fond de sa pensée à propos du régime syrien : « Je suis contre une intervention armée telle qu’elle se profile. » Bernard Guetta réagit : « Personne ne la propose. » S’ensuit tout un échange sur qui sont « les gentils » et qui sont « les méchants » en Syrie. Marine Le Pen est chatouillée sur sa proximité avec Frédéric Chatillon, un ancien responsable du GUD, dont les journalistes pointent les sympathies pro-Assad. La présidente du Front national s’en défend et explique qu’il n’est qu’un simple prestataire de services dont elle n’est pas comptable. Le mot « diffamation », lourd de menace judiciaire, est lâché à l’encontre de Patrick Cohen…

Agacée en fin d’entretien, elle conclut en délégitimant le questionnement sur la Syrie et son entourage : « Nous sommes ici à France Inter et le niveau des questions, honnêtement, que vous posez et l’intérêt que vous avez pour des choses qui sont juste dérisoires démontrent qu’effectivement vous participez de cette élite qui est complètement déconnectée de la réalité et des préoccupations des Français. » « Quand on est candidat à la présidence de la République, la politique étrangère fait partie des sujets importants », rétorque Patrick Cohen, contacté par Le Point.

2 réflexions sur “Marine Le Pen sur France -Inter

  1. on peut être pour ou contre Marine le pen, pour ou contre sarcozy, pour ou contre
    F. hollande, le débat politique et la démocratie auraient tout à y gagner si les politiques de tous bords et les journalistes faisaient preuve d’une certaine courtoisie et d’une meilleure retenue dans leurs propos et s’ils cherchaient à sortir le pays de la crise au lieu de s’invectiver copieusement . quand je pense à toutes et tous ceux qui veulent nous gouverner et à toutes les turpitudes qu’ils se reprochent mutuellement j’en ai froid dans le dos .
    bonne semaine. amitiés.

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